Libreville, le 22 septembre 2023 – (Dépêches 241). Quelques jours après l’interview donnée à Jeune Afrique par Brice Oligui Nguema dans laquelle il indiquait ne pas être concerné par l’inéligibilité à l’élection post-transition, le premier ministre, répondant à cette sortie, s’est tout de suite inscrit en faux en s’éloignant de la position prise par le nouvel homme fort de Libreville. Pour Raymond Ndong Sima, l’inéligibilité doit s’appliquer à toutes les personnalités de la transition sans exception aucune.
Assiste-t-on aux premiers accrocs et désaccords dans le couple exécutif ? C’est en bon droit la question que l’on peut se poser après la sortie du Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, quelques jours seulement après l’interview donnée à Jeune Afrique par le président de la transition Brice Oligui Nguema.
Pendant cette interview au cours de laquelle, sans surprise, Jeune Afrique est revenue sur la teneur de la charte de la transition, le président a été interrogé sur son inéligibilité supposée pour l’élection présidentielle qui sera organisée au terme de la transition. À la question de savoir si, à l’instar des autres personnalités participant à la transition, il était inéligible à la future élection présidentielle, Brice Oligui Nguema va se dévoiler. « Le président de la Transition n’étant pas un des acteurs de la mise en œuvre du nouveau code électoral et de la nouvelle Constitution, il n’est donc pas soumis à cette restriction », a-t-il répondu.
Une sortie du président de la transition manifestement très peu appréciée du premier ministre chef du gouvernement Raymond Ndong Sima qui a tout de suite recadré Brice Oligui Nguema en se mettant dans la négation des propos tenus par ce dernier. « L’inéligibilité doit concerner tout le monde » avant de Poursuivre son propos en déclarant « je serai intransigeant sur ce point », a-t-on pu lire chez nos confrères de Gabon Média Time.
Des propos d’une fermeté sans équivoque desquels on peut aisément déceler le désaccord, du moins le 1er dans le couple exécutif. Connu pour sa forte personnalité, nul doute que Raymond Ndong Sima s’emploiera avec énergie pour faire respecter son avis. Il l’a d’ailleurs très bien fait comprendre en indiquant que la charte de la transition était imparfaite et qu’il fallait, par conséquent, l’améliorer. « La charte est pour l’heure provisoire, c’est normal qu’il y ait quelques faiblesses », a-t-il poursuivi.
