Proposition d’augmentation du nombre de politiques à l’Assemblée nationale: la proposition indécente du «collabo» Jean François Ndongou

la proposition de Ndongou est critiquée © DR

Libreville, le 27 septembre 2023 (Dépêches 241). Reçu le 22 septembre dernier par Brice Clotaire Oligui Nguema, Jean François Ndongou, le président de l’Assemblée nationale de transition a exprimé le vœu que soit augmenté, le nombre d’acteurs politiques au sein de l’institution qu’il aura la mission de diriger. Un souhait jugé indécent et insensé par une partie de l’opinion publique qui rappelle que les politiques durant les 50 dernières années, ont contribué à la dégradation du climat socio-économique tout en cautionnant les impostures et forfaitures au sommet de l’Etat. 

Le 11 septembre dernier, Jean François Ndongou, ancien ministre de l’Intérieur d’Ali Bongo Ondimba a été nommé président de l’Assemblée nationale de transition. 10 jours après cette nomination, Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu à son cabinet de travail, le nouveau patron de la chambre basse du Parlement, dans le but de lui décliner sa feuille de route. À cette occasion, Jean François Ndongou a également exprimé le désir que soit augmenté le nombre d’acteurs politiques au sein de l’Assemblée nationale, rapporte notre confrère Gabonreview en prenant appuie sur un communiqué de presse de la Présidence de la République. 

Un souhait de Jean François Ndongou qui a vertement été critiqué par une partie de l’opinion publique, laquelle souligne que durant de nombreuses années, les acteurs politiques ont majoritairement cautionné l’imposture du système Bongo-PDG. Ces même politiques qui étaient au centre de la gestion des affaires publiques et qui ont produit des résultats particulièrement décriés par les populations. « Vous gérez le Parlement depuis plus de 55 ans pour quel résultat au bénéfice du pays ? Aucun » s’est indigné Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, lequel préconise au contraire la réduction du nombre de représentants du Parti Démocratique Gabonais à l’origine de la précarisation du pays. « Logiquement, dans ce Parlement de Transition, sur les 40 places des partis politiques,le PDG ne doit en avoir qu’à peine 5 » ajoute l’acteur de la société civile.

De quoi s’interroger. Dans quel intérêt Jean François Ndongou a-t-il émis le souhait d’augmenter le nombre d’acteurs politiques au sein de l’Assemblée nationale? En quoi l’augmentation du nombre d’acteurs politiques peut-il rendre plus effecient le travail des députés ? Ce souhait cadre-t-il avec les attentes des Gabonais ou s’agit-il d’une manœuvre visant à satisfaire ses amis du PDG responsables de la dégradation du pays ? Pendant près de 50 ans, les politiques ont majoritairement conduit les débats au Parlement, pour quels résultats ? Jean François  Ndongou pédégiste jusqu’à la moelle veut-il faire revenir aux affaires ses comparses du parti criminel Bongo-PDG ? N’a t-il pas encore compris que le Gabon a débuté une nouvelle ère ? 

Exhumation des méthodes surannées du régime Bongo-PDG?

Autant dire qu’en formulant le vœu que soit augmenté, le nombre d’acteurs politiques au sein de l’Assemblée nationale, Jean François Ndongou n’a pas rassuré les Gabonais lesquels se souviennent parfaitement que c’est ce dernier qui, en sa qualité de ministre de l’Intérieur,  avait cautionné le hold-up électoral qui avait installé Ali Bongo à la tête du Gabon en 2009 à la suite d’une crise post-électorale qui avait engendré plusieurs décès. Une erreur de l’histoire dont le Gabon paie aujourd’hui le lourd tribut. Pour avoir été un acteur central de cette félonie, Jean François Ndongou par pudeur, et dans le but de restaurer son honneur, devrait faire preuve d’exemplarité en évitant de renouveler ce type de propositions qui font le lit aux vieilles méthodes à rebours de la volonté populaire. 

Personne ne comprendrait que cet ancien proche du président déchu, veuille importer dans le nouveau Gabon les réflexes dénoncés par Brice Oligui Nguema, consistant à faire la part belle aux politiques, aux copains et aux coquins, dans une ère, où les Gabonais,  souhaitent voir leur pays enfin amorcer sa phase de développement. 

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