
Libreville, le 4 avril 2025 – (Dépêches 241). Meetings géants, affiche sur quasiment toutes les artères de la capitale Gabonaise, gadgets et autres artifices. Brice Clotaire Oligui Nguema organise depuis le 28 mars, une campagne électorale à l’américaine qui n’est pas sans rappeler celles d’Ali Bongo en 2009, en 2016 puis en 2023.
Le 28 mars dernier, marquait la date de l’ouverture de la campagne électorale pour l’élection présidentielle post transition prévue le 12 avril prochain. Si depuis, plusieurs candidats fautes de moyens se contentent d’organiser de simples portes-à-portes ou des visites dans les marchés, Brice Clotaire Oligui Nguema, mène une campagne électorale à l’américaine avec des moyens qui semblent illimités, d’où le procès en utilisation des fonds publics à des fins personnelles qui lui est intentés à tort ou à raison.
En effet, le président de la transition soutenu par les PDGistes et ses affidés qu’il a renversé le 30 août, organise dans les grandes villes du pays des meetings géants, au cours desquelles, il distribue des milliers de gadgets à des partisans souvent payés pour entretenir l’illusion d’un soutien massif des Gabonais. Cette campagne digne d’un descendant de nabab saoudien, n’est pas sans rappeler celles d’Ali Bongo en 2016 et 2023. Mais surtout elle interroge. Où Brice Clotaire Oligui Nguema a-t-il eu les moyens pour organiser une telle campagne ? Comment a-t-il fait pour mobiliser autant de moyens pour organiser une telle campagne ? Était-il nécessaire de dilapider tout cet argent pour organiser ce que certains comparent à un match amical ?
Reste à savoir si le ministre de l’intérieur et la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum auront suffisamment de cran pour se plonger objectivement dans l’analyse des comptes de campagne du Candidat-Président pour apporter des réponses aux questions que se posent les Gabonais. Rien n’est moins sûr.







