Libreville, le 11 janvier 2024 (Dépêches 241). Interviewé récemment par le journal l’Aube, Luc Oyoubi, le secrétaire général par intérim du Parti Démocratique Gabonais, s’est prononcé sur les démissions en cascade au sein de sa formation politique. Pour le sénateur, ces départs représentent finalement un mal pour un bien, en ce qu’ils permettent de séparer l’ivraie du bon grain.
Le Secrétaire général intérimaire du Parti Démocratique Gabonais, Luc Oyoubi a accordé récemment une interview au journal l’Aube. À cette occasion, l’homme politique a partagé ses analyses sur l’actualité nationale, avant de se prononcer sur les questions relatives à la vie de sa formation politique. Le sénateur a surpris plus d’un, en soutenant notamment que le PDG n’était plus au commande du pays depuis un certain temps. « Le PDG ne gérait pas le pays, même si ce sont ses militants qui étaient souvent les premiers responsables en compagnie de personnalités venues de plusieurs horizons, dont l’opposition» a-t-il souligné.
Revenant sur les démissions en cascade au sein du parti cher à Ali Bongo, Luc Oyoubi a souligné qu’elles permettaient au PDG de se séparer des «faux militants». «Toutes démissions nous permettront de rester avec de vrais militants de notre parti. Il y a des démissions qui peuvent être considérées comme étant des pertes pour le parti. En revanche, celles des parachutés, comme eux-mêmes se qualifient, sont plutôt bénéfiques pour le parti, car la présence de ces quasi non-militants dans la hiérarchie du parti a frustré plusieurs vrais militants», a-t-il déclaré.
Depuis la chute d’Ali Bongo, le Parti Démocratique Gabonais semble sur la sellette. Plusieurs militants ont annoncé leur démission et le désamour entre les populations et les responsables de ce parti, a atteint son paroxysme.
