Libreville, le 30 janvier 2024 (Dépêches 241). Brice Laccruche Alihanga, ancien « messager intime » d’Ali Bongo jusqu’à sa chute en décembre 2019, est revenu dans une interview accordée à Jeune Afrique sur la vie dispendieuse de l’ex Première dame Sylvia Bongo et le confort dont elle bénéficie à la prison centrale de Libreville.
« quand on fait transporter ses chiens en jet privé et qu’on se retrouve tout d’un coup à la MAF, cela peut faire un choc…». Ces propos de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, publiés ce mercredi dans les colonnes de Jeune Afrique, en disent long sur la vie dispendieuse de Sylvia Bongo, du temps de son règne dans les arcanes du pouvoir de Libreville.
En effet, dans une interview accordée au média panafricain, Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, est revenu sur les conditions de détention pour le moins confortables de l’ex Première dame à la prison centrale de Libreville. « De ce que je sais, car je me trouvais encore à la prison centrale plusieurs semaines après son arrivée, Sylvia Bongo Ondimba a toujours été traitée plus que correctement comparé aux autres détenues de la Maison d’arrêt des femmes (MAF). Ceci étant, ces personnes ont toujours vécu dans l’opulence, aux dépens du peuple gabonais. Elles peuvent donc se sentir « torturées » ou « malheureuses » parce qu’elles sont privées de leur cadre de vie, et notamment de leurs somptueuses maisons, comme on a tous pu le constater à la télévision.» pointe l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo.
Rappelons que Sylvia Bongo a été jeté en prison le 13 octobre, soupçonné de « blanchiment de capitaux, falsification de la signature de Chef de l’Etat, faux usages de faux ». Des chefs d’accusation qui pèsent également sur son fils Noureddine Bongo Valentin, dont l’ascension vers le sommet de l’Etat a été brutalement stoppée au petit matin du 30 août 2023.