Libreville, le 15 Février 2024 – (Dépêches 241). Depuis quelques semaines déjà, Libreville, la capitale gabonaise, enregistre de manière constante des canicules sévères, impactant considérablement les habitudes et les modes de vie des populations. Seulement, à ce jour, ni les ministères sectoriels concernés par la question, ni le porte-parole du gouvernement ne semblent être gagnés par la nécessité d’édifier les populations sur la conduite et les attitudes à observer en cette période de forte chaleur, particulièrement dangereuse pour la santé de nombreux Gabonais.
Baignades régulières, exposition continue aux ventilateurs et climatiseurs, port des shorts, culottes et autres tenues légères, les Librevillois suffoquent sous une canicule peu commune et presque jamais connue sous nos cieux. Exposées et vulnérables, les populations lambda ne savent plus à quel Saint se vouer, tant le gouvernement Ndong Sima II, semble ne pas être préoccupé à communiquer sur cette question, pourtant fortement débattue au sein de l’opinion.
Malgré les nombreuses alertes des bulletins météo qui indiquent des températures culminant régulièrement à plus de 40° ces derniers temps, le gouvernement gabonais, à travers le ministères de la Santé dirigé par Adrien Mougoungou, de la communication piloté par Laurence Ndong et même de l’Environnement sous la direction d’Arcadie Svetlana Minguengui Ndomba, semble se vautrer allègrement dans le mutisme et l’incurie, au mépris des lamentations des populations.
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Ce flou communicationnel du gouvernement n’est pas sans rappeler celui déjà observé lors de certains épisodes récents. Par le biais de son porte-parole, le gouvernement de la Transition avait manqué d’expliciter à l’opinion bien-fondé de la loi de Finance 2024 qui a connu une hausse spectaculaire. Toujours à travers son porte-parole, la question des conditions d’attribution de la bourse au secondaire a connu elle aussi des explications extrêmement approximatives. Sur la supposée exfiltration de Sylvia Bongo Valentin et son rejeton de la prison centrale, là encore, Laurence Ndong s’est montrée peu convaincante, pire étrangement dépassée par les événements. À propos du crime odieux et crapuleux de Franceville, cette dernière a estimé, avec une certaine maladresse et beaucoup de légèreté, que le gouvernement « ne devait pas communiquer sur tout »
Aujourd’hui, alors que les populations du Grand Libreville étouffent sous une canicule écrasante, et attendent de leur gouvernement des éclaircissements, des orientations, des spots publicitaires pour avoir une idée précise sur les attitudes à observer en cette période de grande chaleur, comme cela a été le cas lors de la pandémie à Coronavirus en 2020, celui-ci brille de nouveau par un silence qui ne finit plus d’insupporter et de provoquer le courroux des populations, devant faire face à cette situation chacun avec ses méthodes, parce que délaissées par un gouvernement à la communication absente et aphone sur le sujet.
Une communication gouvernementale inefficace et empreinte d’amateurisme qui se révèle être, un peu plus chaque mois, l’un des grands maux de cette Transition entamée depuis août 2023.