Aéroport de Libreville : Entre pratiques peu orthodoxes et captation des sommes indues, Arise et Gsez-Airport exportent-ils leurs basses manœuvres dans la Transition ? 

Gagan Gupta veut-il faire prospérer les pratiques qu’il initiait naguère sous le règne de la Young Team ©DR

Libreville, le 19 février 2023 – (Dépêches 241). L’arrivée au pouvoir du Comité de la Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) avait suscité dans tous les secteurs d’activités un véritable espoir de voir les choses changer significativement, dans le sens de l’amélioration des pratiques peu orthodoxes ayant cours au sein de nos administrations et grandes sociétés. Cinq mois après, le doute et  la suspicion sont raisonnablement de retour, devant les agissements du groupe Arise et Gsez-Airport en l’occurrence. Un groupe sur qui pèse déjà une épée de Damoclès mais qui continuerait à s’engluer dans des pratiques mafieuses, et ce, en pleine période de transition. 

L’opinion a en encore en mémoire l’épisode des descentes répétées des Ministres de l’Economie et des Participations, ainsi que sa collègue du Travail et de la Lutte contre le Chômage à la Zone Spéciale Économique de Nkok, afin d’aller s’enquérir de la situation des nombreux travailleurs en grève, protestant contre les conditions de travail indignes et les salaires précaires qui leur étaient versés par leurs patrons sous l’ancien régime. 

Si ces descentes des membres du gouvernement de la Transition avaient laissé entrevoir des lendemains meilleurs, tant plusieurs responsables d’entreprises installées à Nkok avaient été sommés de respecter le codes du travail gabonais, de verser des salaires raisonnables et d’assurer socialement leurs employés, cinq mois plus tard, de nombreux travailleurs semblent désormais déchanter car, certains patrons d’entreprises continuent de briller par des pratiques condamnables par notre code du travail. C’est principalement le cas d’Arise et de Gsez-Airport, qui semblent importer leurs pratiques d’antan dans cette période de Transition. 

Selon plusieurs sources concordantes, les sociétés sus évoquées, tenues par la puissante dynastie indienne Gupta, s’illustreraient par des pratiques fortement condamnables en ce qui concerne la gestion de prestataires de services faisant partie de leur grillon, notamment Gsez-Airport. Une situation qui avait notamment poussé les employés d’ADL d’entamer un mouvement d’humeur le 22 septembre dernier visant à réclamer la rupture de la convention entre Gzes-Airport et l’Etat Gabonais. Le personnels de l’ADL réunis au sein du Syndicat des Agents de l’Assistance Aéroportuaire (SYAAAP) déclarait à l’époque « nous ne voulons plus du contrat avec GSEZ Airport. Nous voulons le départ de GSEZ Airport de l’aéroport international de Libreville ».  

Salaires faméliques, heures de travail écrasantes, non respect du code du travail gabonais, ces deux groupes pousseraient l’exploitation de l’homme dans d’autres proportions, en fixant au nez et à la barbe des autorités gouvernementales, les tarifs de leurs prestations à la parité de la roupie et du franc CFA. « Sachant que 1 franc CFA =0,14 roupi indienne, cela devaluerait considérablement les montants que percevaient les prestataires », a-t-on pu lire chez nos confères d’Echos du Nord. 

Conséquence de cette pratique, la faiblesse de la roupie indienne par rapport au franc CFA occasionne des montants extrêmement en dessous de ce que devraient percevoir leurs prestataires. Cette pratique asphyxierait de nombreux prestataires de Gsez-Airport, qui éprouvent toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. Comble du vice, Arise imposerait à tous ses prestataires de lui reverser une partie de leurs chiffres d’affaires, pour continuer de bénéficier des parts de marché, peut-on entendre d’une source proche du dossier. Une pratique qui viole allègrement les dispositions de l’acte Uniforme pour l’harmonisation en Afrique des droits des Affaires (Ohada) dont l’article 143. 

Désabusés, asphyxiés et ne sachant plus à quel Saint se vouer, il se susurre que les responsables des sociétés de prestations s’organiseraient pour dénoncer et mettre à nu la grande nébuleuse qu’est Gsez-Airport. 

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