Libreville, le 19 Février 2023 – ( Dépêches 241). Depuis quelques jours, il se donne à voir dans l’opinion et sur les réseaux sociaux, une vague de protestations visant à contester les listes définitives des candidats retenus pour l’incorporation au sein des Forces de Police Nationale (F.P.N). Une situation qui devrait commander à la tutelle de communiquer sur ce problème, sujet qui alimente désormais tous les fantasmes et fait l’objet de moult interprétations.
Depuis la publication officielle des résultats définitifs du concours d’entrée à la police nationale , on assiste à une importante montée de colère de la part des candidats non retenus, allant des directs sur les réseaux sociaux en passant par la programmation d’une marche de protestation. Cette vague de dénonciation s’est également emparée de plusieurs activistes, qui, eux aussi, à leur manière, dénoncent avec une certaine véhémence lesdits résultats.
Selon de nombreux témoignages, et de l’avis même de certains anciens candidats, il se susurre que les résultats de ce concours auraient été tripatouillés, manipulés à souhait, pour faire la part belle aux candidats ayant des parents, amis et connaissances au sein de la hiérarchie des Forces de Police Nationale, laissant une fois de plus sur le bord les candidats « sans parents ».
« Beaucoup de recalés du premier tour se retrouvent dans les listes définitives . Comment ont-ils fait ? D’autres qui n’ont même pas composé se retrouvent dans les listes aujourd’hui. Finalement le pays est-il libre ou toujours opprimé ? » , se demande un jeune compatriote recalé dudit concours, extrêmement remonté, dans une vidéo relayée abondamment sur les réseaux sociaux. Selon certaines indiscrétions, après comparaison des listes, près de 1000 noms des personnes recalées auraient été retrouvés sur les listes finales des admis au concours de police.
Devant tous ces jeunes compatriotes qui se sentent désabusés une fois de plus, tel que cela pouvait s’observer avec le régime déchu, le Commandant en Chef des Forces de Police Nationale Serge Hervé Ngoma gagnerait à communiquer rapidement sur cette polémique qui ne cesse d’enfler, et qui tend à annihiler les efforts des plus hautes autorités, en tête desquelles le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, à faire reculer significativement les exclusions, injustices sociales, les « arrangements copains-coquins ».