Libreville, le 4 avril 2024- ( Dépêches 241). La journée du mercredi 3 avril 2024 a marqué le début des travaux du Dialogue National Inclusif, au stade de l’amitié sino-gabonaise d’Angondjé. Si ce Dialogue constitue une étape importante de la Transition en cours au Gabon, c’est l’échec de son organisation qui est pointé par de nombreux acteurs politiques et ceux de la société civile. Marcel Libama, l’opiniâtre et respectable syndicaliste du monde de l’éducation nationale a clairement appelé à « faire tomber des têtes » pour ce capharnaüm qui a engagé d’énormes ressources financières de l’État.
Le Dialogue National Inclusif de ce mois d’avril était attendu avec ferveur du côté des populations, mais aussi et surtout par les acteurs politiques et de la société civile. Seulement, des préparatifs jusqu’à son lancement officiel, le Gouvernement n’a pas daigné donner suite aux alertes et interpellations des forces vives de la Nation sur le probable échec dudit Dialogue, au regard de l’opacité et du caractère non inclusif qui auraient entouré son organisation.
C’est dans ce contexte global peu rassurant que les hostilités du Dialogue National Inclusif ont démarré hier, mettant à nu tous les ratés et grossiers manquements inhérents à l’absence d’une organisation rigoureuse pour un rendez-vous de pareille ampleur. Toute chose qui suscite de vives réactions, les unes moins modérées que les autres, au regard des sommes astronomiques évoquées pour l’organisation de cette rencontre historique pour le peuple gabonais.
Dans une brève interview donnée au micro de notre confrère de France 24, Marcel Libama, syndicaliste de renom, par ailleurs Sénateur de la Transition, a pointé une organisation chaotique, appelant même à faire tomber des têtes. « Dépenser 5 milliards et se retrouver avec un retard à l’allumage, un pétard mouillé comme ce matin, c’est indigne des organisateurs. Vraiment des têtes doivent tomber. Il y a même des problèmes de logistique. Le Ministre est obligé de se balader pour s’exprimer de vive voix », peut-on entendre fulminer le syndicaliste au micro de France 24.
Gageons que les nouvelles autorités du pays, en tête desquelles, le Président de la Transition, Chef d’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, tirent les conséquences d’une telle organisation approximative, afin de redonner sens et cohérence à cette grande messe historique pour le Gabon.
