Libreville, le 13 septembre 2021 (Dépêches241). La convocation inédite d’un énième conseil des ministres une semaine seulement après la tenue du précédent, a aiguisé la curiosité de plus d’uns. Surtout que plusieurs sources révèlent que, Rose Christiane Ossouka Raponda avait dénoncé des comportements déviants au sein de son gouvernement, en l’occurrence ceux de son ministre du Pétrole, des Mines et du Gaz, Vincent de Paul Massassa qui lui aurait fait déposer des sacs de billet à son cabinet aux fins de la corrompre de façon insidieuse.
Vincent de Paul Massassa vit-il ses derniers jours comme membre du gouvernement Ossouka Raponda ? Mieux, le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines vit-il ses dernières heures en tant qu’homme libre ? Prépare t-il son baluchon et ses affaires pour prendre ses quartiers à Sans famille ?
Ce sont là des questions qui reviennent avec insistance dans l’opinion et dans le landerneau politique concernant Vincent de Paul Massassa qui pour des raisons inconnues aurait fait parvenir des sacs de billets, contenant des centaines millions dit-on au cabinet du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
C’est en tout cas ce que révèle plusieurs confrères, dont le site en ligne GabonReview.« La cheffe de l’administration publique, Rose Christiane Ossouka Raponda, a récemment exprimé son mécontentement à la suite de la tentative du ministre du Pétrole de faire déposer à son cabinet des sacs de billets de banque, dit-on pour l’aider », a-t-on pu lire.
Une situation que n’aurait visiblement pas appréciée la « reine des Mpongwe », qui a pris l’initiative noble et républicaine de dénoncer cette pratique pendant un conseil des ministres, devant le numéro 1 Gabonais et les autres membres du gouvernement. « L’affaire a été dévoilée par la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda elle-même, lors du conseil des ministres qui s’est tenu le 11 août en visioconférence », précise JeuneAfrique.
Cette dernière devant le Chef de l’exécutif et devant ses collègues ministres a mis à nue les pratiques mafieuses et condamnables de Vincent de Paul Massassa. Et c’est encore JeuneAfrique qui soutient cette information. A la question du Chef de l’État, de savoir pourquoi les travaux engagés piétinent, Rose Christiane Ossouka Raponda « s’est justifiée en dénonçant la persistance de mauvaises pratiques au sein du gouvernement. Et de révéler, à titre d’exemple, qu’un ministre a tenté de faire déposer des sacs de billets à son cabinet.
Des faits d’une extrême gravité qui portent atteinte à l’image du Chef de l’État, et au crédit de la Nation. Une pratique aux antipodes de la volonté d’exemplarité souhaitée et exigée par Ali Bongo Ondimba. Une pratique qui n’est pas sans rappeler celles pour lesquelles plusieurs des anciens collègues de Vincent de Paul Massassa ont élu domicile à la prison centrale de Libreville pour des faits de détournement, corruption et tentative de corruption.
Une situation qui, in fine, va mettre au révélateur la fameuse « politique de tolérance Zéro ». Une notion érigée par le gouvernement et promue par le ministère de la lutte contre l’enrichissement illicite qui commande de sévir à la moindre incartade et encore plus quand l’auteur du délit est un membre de l’équipe gouvernementale.