Libreville, le 23 avril 2024 – (Dépêches 241). Depuis la prise de pouvoir le 30 août 2023 par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), l’ancien Président de la République, Ali Bongo Ondimba est assigné à résidence surveillée. Seulement, devant l’état de santé extrêmement précaire du Président déchu, les nouvelles autorités du pays ont consenti à laisser ce dernier aller se faire traiter à l’extérieur, chose qu’Ali Bongo Ondimba continue obstinément de refuser.
Déposé par les Forces de Défense et de Sécurité au matin du 30 août dernier, Ali Bongo Ondimba est désormais reclus dans sa résidence de la Sablière à Libreville. Une situation particulièrement gênante, au regard de sa santé désormais chancelante depuis le 24 octobre 2018, date de son Accident Vasculaire Cérébrale (AVC), à Riyad en Arabie Saoudite.
Libre de ses mouvements, les nouvelles autorités de la Transition ont donné la possibilité à l’ex Président d’aller suivre des soins médicaux à l’extérieur du pays. Pourtant, toutes les tentatives des nouvelles autorités continuent de se heurter au refus d’Ali Bongo Ondimba. En cause? L’ancien déposte conditionne son départ vers l’étranger pour des soins par la libération de sa femme Sylvia Bongo et son fils Noureddine.
Selon le média Jeune Afrique, très introduit au sein des Palais présidentiels africains, une médiation aurait même été tentée dernièrement sous les auspices d’Alassane Dramane Ouattara, Président ivoirien, pour convaincre Ali Bongo Ondimba d’aller se faire traiter au Maroc ou en Angleterre. Une énième tentative qui s’est de nouveau soldée par le refus du fils d’Omar Bongo de quitter le Gabon sans les membres de sa famille.
Une attitude pour le moins surprenante, au regard de l’état de santé de l’ex Président qui nécessite à ce jour, à n’en point douter, une prise en charge sérieuse et constante. Gageons qu’Ali Bongo Ondimba entende enfin raison, et décide de ne pas se laisser mourir.
