«Ce n’est pas la force mais la persévérance qui fait les grandes œuvres». Cette citation Samuel Johnson , Sherine Bouassa l’a faite sienne à travers son ONG Gêna qui lutte contre la précarité menstruelle au Gabon. Entrepreneure sociale, ce sont des centaines de femmes et de jeunes filles issues des couches défavorisées, milieu carcéral inclu , qui ont été sensibilisées sur l’hygiène et la précarité menstruelle à travers des campagnes de proximité menées par son ONG.
Gêna, organisation non gouvernementale axée sur la protection des droits des femmes, des jeunes filles et sur l’hygiène menstruelle a attiré l’attention du département d’État américain à travers l’ambassade des États-Unis. «L’ambassade des États-Unis a retenu mon profil lors d’un entretien YALI. Mes compétences et mon champ d’action étaient bien palpables. Ils ont proposé mon profil pour ce IVLP et il a été retenu» explique Sherine depuis le pays de l’oncle Sam.
Et cette année, ledit programme porte sur la mise en œuvre des droits de l’homme et de la femme, sur les questions d’hygiène en milieu sportif notamment. Un domaine dans lequel excelle la présidente de Gêna, également entraîneur adjoint et responsable administratif de Estuaire Taekwondo Club. Cette initiative qui s’appuie également sur la résolution A/HRC/RES/47/4, initiée par le Gabon, sous la bannière du Groupe Africain intitulée «Gestion de l’hygiène menstruelle, les droits de l’homme et l’égalité des sexes» qui correspond aux prérogatives de son organisation non gouvernementale. Dans son plaidoyer elle a entre autres abordé la question de l’hygiène des athlètes, et l’importance pour les entraîneurs et le personnel médical d’être bien informés et formés en matière d’hygiène et de santé dans sa discipline.
Garantir un accès fiable aux produits menstruels pour toutes les personnes menstruées. Sensibiliser le grand public sur la précarité menstruelle, encourager l’utilisation de produits menstruels durables et écologiques, promouvoir la santé menstruelle globale sont les objectifs de l’ONG de Sherine Bouassa. Membre de l’association Alumni Yali Gabon, elle poursuit son séjour dans plusieurs Etats américains, en compagnie d’autres leaders venus de plusieurs pays d’Afrique tels que la Côte d’Ivoire, le Rwanda ou le Bénin