C’est l’un des enseignements tirés des conclusions du conseil des ministres extraordinaire tenu hier et présidé par le président de la République Ali Bongo Ondimba. Le projet d’ordonnance qui détermine le fonctionnement du collège devant assurer fait l’intérim fait du président de l’Assemblée Nationale celui à qui les prérogatives les plus importantes sont attribuées. Il est au terme de cette réforme le véritable homme fort du triumvirat et sans aucun doute celui qui tiendra les manettes.
La lecture des conclusions du conseil des ministres tenu hier nous conduit indubitablement vers ce constat. La décision du gouvernement de revoir les la composition, l’organisation et le fonctionnement du Collège appelé à assurer l’intérim du Président de la République en cas de vacance du pouvoir, d’empêchement définitif ou d’empêchement temporaire met en lumière les pouvoirs qu’ils ont conféré au président de l’Assemblée nationale.
Des pouvoirs qui ne se donnent à lire à travers la lettre et l’esprit de l’ordonnance concernée. « Le projet traite des compétences dévolues au Collège, de son fonctionnement dont le Président de l’Assemblée Nationale préside les réunions, du mode de prise de décision en retenant le consensus comme principe et, à défaut, le recours à la majorité des deux tiers des membres de l’instance », a énoncé ledit projet d’ordonnance.
Des prérogatives qui montrent clairement que le président de l’Assemblée Nationale est celui qui guide et administre le triumvirat tel que édictées par les dispositions des articles 13, 13a de la Constitution révisée en fin 2020. Un trio composé du Président du Sénat et du ministre de la Défense. Dans le contexte actuel, ce fameux triumvirat serait composé de Lucie Milebou Aubusson, Michael Moussa Adamo et Faustin Boukoubi avec le dernier cité comme la personnalité ayant de pouvoir et de prérogatives que les deux premiers.