Libreville le 28 mai, 2024 – (Dépêches 241). Le président déchu Ali Bongo Ondimba s’est livré il y a quelques jours dans le très réputé Jeune Afrique. Dans cette interview l’ancien despote a fait montre de sa légendaire outrecuidance en refusant d’accepter certaines vérités évidentes. S’il a bien admis qu’il était fini, le fils d’Omar Bongo n’a pas résisté à l’idée de se vautrer dans le déni en déclarant par exemple qu’il a gagné le dernier scrutin électoral d’août 2023.
L’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba s’est étendu, il y a plusieurs jours, dans les colonnes de Jeune Afrique par la biais d’un entretien avec Marwane Ben Yahmed. Reclus dans sa résidence privée de la Sablière, ce dernier a évoqué son quotidien non sans revenir sur des questions liées à la dernière élection présidentielle d’août 2023. Celle-là même qui a précipité sa chute au soir du 30 août, nuit pendant laquelle, les résultats tronqués ont été publiés occasionnant ainsi l’arrivée au pouvoir des militaires.
Ces élections justement, Ali Bongo ne semble pas les avoir digérées. Pour preuve, non sans se vautrer dans le déni, Ali Bongo Ondimba a soutenu mordicus, qu’il était le vainqueur du scrutin pour lequel des chiffres attestent clairement qu’il a été battu à plate couture par le candidat de la coalition Albert Ondo Ossa. « Les élections, nous les avons gagnées », a-t-il soutenu.
Une déclaration qui montre à suffisance que nonobstant le fait d’avoir été déposé par l’armée Ali Bongo n’a manifestement pas mûrit. On disait de lui qu’il était imbu de sa personne, on lui faisait un procès en surdité doublé d’une incapacité à se remettre en cause ou à faire amende honorable. Si les Gabonais cherchaient la preuve de l’incapacité de l’ancien dictateur à reconnaître tout le mal qu’il a fait au Gabon et donc à faire acte de contrition, ils l’ont grandeur nature dans cette sortie du fils d’Omar Bongo. Lequel même après plusieurs moi de disgrâce est toujours dans le déni.
