Ndong Sima: « Je ne suis pas totalement d’accord avec les résolutions sur la nationalité »  

Le Premier ministre est revenu sur la résolution de la Nationalité dans le rapport du DNI ©DR

Libreville, le 18 juin 2024 – (Dépêches 241). Devant la presse nationale et internationale, le Premier Ministre de la Transition a dirigé une conférence de presse pendant laquelle il a fait le point sur l’état de mise en œuvre des recommandations issues du rapport du Dialogue National Inclusif. L’occasion pour Raymond Ndong Sima de donner son avis sur la résolution problématique relative aux binationaux. 

Le Chef du Gouvernement de la Transition s’est présenté ce jour devant la presse qu’il a conviée à l’Auditorium de l’Immeuble Arambo, à l’effet de faire le point de la mise en œuvre par son administration des recommandations issues du rapport du Dialogue National Inclusif. S’il s’est montré particulièrement attaché au conformisme lié à sa mission du jour qui est celle de répondre avec froideur, à la question « Comment fait-on pour mettre en œuvre l’ensemble des résolutions du Dialogue ? Raymond Ndong Sima a tout de même donné son avis sur des résolutions critiques du Dialogue National d’Angondjé. 

S’agissant de la question de la nationalité et de l’éligibilité à la fonction présidentielle, le locataire de la Primature, tout en indiquant ne pas être en phase avec la formulation de cette résolution a invité l’opinion à se poser la question autrement. « Je ne suis pas tout à fait d’avis avec ce qui a été écrit sur la Nationalité. Mais il convient de clarifier la position. Peut-être s’agit-il de se poser la question de savoir s’il est pertinent d’avoir à la tête du Gabon une personnalité possédant deux passeports. Si la réponse est non, alors nous devons insérer dans les dispositions constitutionnelles, une loi qui indique que le Président de la République doit se prévaloir d’une seule nationalité », a-t-il déclaré. 

Pour le Premier Ministre de la Transition, il est important de clarifier cette question afin de battre en brèche, entre autres, le procès en xénophobie qui est fait à tort aux Gabonais. « Il faut donc clarifier ce point. Et cela n’a aucun relent xenophobe. Si la question est à débattre, c’est à mon sens vers cet esprit qu’elle doit se diriger . Si un Président élu est en même temps Gabonais et Camerounais, et qu’il y’a un conflit, de quel côté il va basculer ? » s’est-il logiquement  interrogé. 

Cette question reste primordiale. C’est tout le sens de cette recommandation et de la  nécessaire obligation de la reformuler car la personne qui aspire à être Président de la République « doit se prévaloir d’une identité qui rassure les concitoyens qu’il ne défendra qu’eux et rien qu’eux », a-t-il ajouté.

2 Commentaires

  1. Boungouere andy

    Très bonne réflexion du Premier Ministre sur la binationalité.
    En effet cette thématique suscite un regard poignant de la part des instances décisionnelles. Un président en réalité doit avoir une seule nationalité pour être un véritable nationaliste qui défendrai la patrie et rien que la patrie. La binationalité constitue un véritable décalage en terme d’attache à sa mère patrie dans la mesure où le binational sera toujours des 2 côtés. Comme disait le 1er Ministre,en cas de conflit en les 2 nationalité du président il sera de quel côté ?
    En sommes,il nécessaire de mettre cette norme dans notre constitution afin de nationaliser cette fonction sacrée de président de la République.

  2. EYI Jean De Dieu

    Mbolo, en effet je suis de l’analyse du locataire de la Primature sur ce point qui fait couler beaucoup de salive.

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