Suspension des Partis politiques: une résolution « démagogique » selon Ndong Sima

Le Premier ministre de la Transition montre sa désapprobation sur plusieurs résolutions du Dialogue National inclusif © DR

Libreville, le 1er juillet – (Dépêches 241). Dernièrement interviewé par le média panafricain Jeune Afrique, l’actuel Premier Ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a livré son sentiment sur la volonté des contributeurs de la commission politique du Dialogue National Inclusif d’avril 2024 d’écarter du jeu politique les cadres du Parti Démocratique Gabonais (PDG) et leurs alliés pour les trois prochaines années. Une décision frappée du sceau de la démagogie, selon le Chef du Gouvernement gabonais.

Alors que le Gabon vient de connaître un Dialogue National Inclusif, lequel a rendu des conclusions qui seront soumises aux populations pour adoption lors d’un référendum d’ici la fin d’année 2024, les acteurs politiques continuent d’analyser et de donner leurs sentiments quant aux résolutions sécrétées par la commission politique de ladite concertation.

Raymond Ndong Sima, Premier Ministre de la Transition n’est pas resté en marge. Après Jean François Ndong Obiang dernièrement, le Chef de l’actuel Gouvernement de Transition a lui aussi livré son avis face à la volonté de suspendre le PDG et ses alliés, et frapper d’inéligibilité plusieurs de ses cadres. « Cela relève de la démagogie. Je ne suis pas favorable à ce qu’on fasse sortir, sur un mode grossier, les gens du champ politique. Je crains qu’une telle méthode ne donne une place de victime aux exclus et fasse naître des tensions, des frustrations et des ani­mosités qui créeraient tôt ou tard un climat démocratique dégradé », a-t-il laissé entendre chez nos confrères de Jeune Afrique.

Poursuivant son interprétation de ladite résolution, le Chef du Gouvernement a affirmé « qu’ à ma connaissance, dans un État de droit, seul un juge, à l’issue d’une procédure contentieuse équitable, à la légitimité de pronon­cer à titre complémentaire des peines d’inéligibilité à l’encontre de femmes et d’hommes politiques », a-t-il renchéri sur cette recommandation extrêmement controversée.

Disons-le clairement, la volonté de museler certains Partis politiques et plusieurs de leurs cadres, en les frappant de manière non conventionnelle d’inéligibilité, peinent à passer aussi bien chez les acteurs politiques que ceux de la société civile. Gageons que les nouvelles autorités du pays entendent toutes les voix, même les plus discordantes, afin de parvenir à une décision beaucoup plus consensuelle et apaisée.

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