Libreville, le 8 juillet 2024-(Dépêches 241). La hausse de la criminalité reste une problématique qui préoccupe de plus en plus les gabonais. En témoigne, le triste bilan de la dernière session criminelle ordinaire de la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville, qui fait état de 26 cas de meurtres jugés sur 100 cas enregistrés au cours des procédures.
Comment justifier la facilité avec laquelle certaines personnes ôtent la vie d’inconnus ou même de leurs proches? Cette question taraude de nombreux esprits, depuis la publication du bilan de la dernière session criminelle. En effet, 100 cas de meurtres ont été répertoriés dans le Grand Libreville, dont 26 ont pu être jugés par la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville.
Parmi ces 26 cas jugés, trois ont sérieusement intrigué l’opinion publique au cours de la semaine dernière. Premièrement, le cas de Philippe Privat Moure (44 ans) qui, le 26 septembre 2017 a tué et de sang froid Caire Menza Obame en lui infligeant pas moins de 9 coups de couteaux à l’abdomen et au thorax pour la simple raison qu’elle s’est interposé entre lui et sa nièce. Il a écopé de 16 ans de prison ferme, pour son forfait. Autre affaire, celle de Marc Saturnin Mfoubou, qui a pris 25 ans de prison, pour avoir tué l’amant de sa petite amie le 1er octobre 2021 à Pleine- Ayeme. Enfin, le cas de Pavina Jasmine Mihimba Pambou, une mère de famille qui a tué le père de ses trois enfants après que ce dernier l’ai trompée avec une autre femme qui était aussi enceinte de lui. Des crimes qui, au vue des faits, auraient clairement pu être évités.
Outre les cas de meurtres, la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville s’est aussi penchée sur des cas de viols avec en grande majorité ceux perpétrés sur mineurs de moins de 15 ans. En dépit du durcissement du code pénal pour dissuader les prédateurs sexuels, ce sont 32 cas de viols sur mineurs qui ont été jugés par la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville.