ENS: un collectif d’élèves-professeurs exclus entame une grève de la faim 

Les élèves professeurs exclus abusivement ont décidé de reprendre la grève de la faim ©DR

Libreville, le 17 juillet 2024 – (Dépêches 241). Définitivement exclus depuis 2020 pour certains et 2021 pour d’autres, un collectif d’élèves-professeurs de l’École Normale Supérieure de Libreville entame une grève de la faim, pour protester contre leur situation qui n’a que trop duré, et que ni les anciennes autorités, ni les nouvelles, ne semblent véritablement vouloir régler.

Hier mardi 16 juillet 2024, un collectif d’élèves-professeurs définitivement exclus de l’École Normale Supérieure de Libreville, a décidé d’entamer une grève de la faim devant le portail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, à quelques encablures du Palais présidentiel. La raison principale de ce mouvement de grève serait là non prise en compte de leur situation, qui dure déjà depuis bientôt quatre ans.

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Exclus en application des articles 2 à 11 de l’arrêté N° 00274, relatif au régime disciplinaire dans les universités et établissements d’enseignement supérieur au Gabon suite à un Conseil de discipline pour certains, ces élèves-professeurs dénoncent une violation flagrante de plusieurs dispositions dudit arrêté ainsi que le non respect de la procédure intégrale du suivi d’un Conseil de discipline, et pour travail insuffisant pour d’autres. En effet, après la prononciation de l’exclusion, le même arrêté prévoit en son article 48, la tenue d’un Conseil en appel, 15 jours après le dépôt des recours des mis en cause.

Seulement, presque 4 ans après, ce collectif d’élèves-professeurs définitivement exclus constate, pour le déplorer, que ni les anciennes autorités de l’ENS, ni l’ancienne équipe gouvernementale, encore moins les nouveaux, personne ne semble se préoccuper de leur sort, devenu de plus en plus sombre et incertain. Avec l’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ces jeunes compatriotes avaient bon espoir que les nouveaux dirigeants auraient une autre approche dans le traitement de ce dossier malgré les multiples et interminables recours déjà introduits par ces derniers, mais leurs espoirs sont de plus en plus ruinés par le silence et l’incurie de leur tutelle.

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Gageons désormais que le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a promis de restaurer la dignité de chaque Gabonais, se penche personnellement sur cette situation qui n’a que trop duré, et qui renvoie aujourd’hui l’image d’une classe de responsables politiques et administratifs sans humanité. 

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