Libreville, le 21 septembre 2021 (Dépêches241). On en sait un peu plus sur ce qu’il convient désormais d’appeler le Massassa gate. Dans une parution récente, la très informée lettre du continent a dévoilé que le sac d’argent que Vincent de Paul Massassa, le ministre du Pétrole avait fait parvenir au cabinet de Rose Christiane Ossouka Raponda, contenait en réalité la bagatelle de 295 millions de FCFA.
Les révélations autour de l’affaire Massassa continuent de pleuvoir. En effet, alors que jeune Afrique, qui avait dévoilé le scandale, affirmait que le ministre du Pétrole avait fait parvenir un sac contenant 150 millions de FCFA à Rose Christiane Ossouka Raponda, la lettre du continent, un autre journal réputé proche des Palais présidentiels africains, a précisé quant à elle, dans une parution récente qu’en réalité, les sacs d’argent de Vincent de Paul Massassa refusés par la Première ministre, contenaient la bagatelle de près de 295 millions de FCFA.
Un montant qui donne froid dans le dos, lorsque l’on observe les conditions de vie précaires, de nombreux gabonais parfois diplômés, incapables de subvenir à leurs besoins primaires. Le tout, dans un pays où le déficit en infrastructures collectives (routes, hôpitaux, casernes de sapeur pompier) demeure prégnant, malgré des ressources naturelles abondantes.
Face à la gravité de cette affaire qui ternit profondément l’image du Gabon, le ministre de la lutte contre la corruption Francis Nkea Ndzigue, serait bien inspiré d’ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur ce dossier surtout que les ministres de ce département sont coutumiers du fait. En 2019, un rapport de la Cour des comptes du Gabon révélait que Julien Nkoghe Bekalé avait, alors qu’il était ministre du Pétrole, laissé un trou de 20 milliards de francs CFA dans ce ministère. Ce dernier avait pourtant été promu Premier ministre, Chef du gouvernement nonobstant de telles révélations.