Libreville, le 24 juillet 2024 – (Dépêches 241). Avec l’arrivée au pouvoir des militaires en septembre dernier, l’opinion a fait tôt de croire à un changement radical de paradigme dans la gestion des affaires et des finances publiques. 11 mois plus tard, il semblerait que rien n’ait véritablement changé, tant certains compatriotes portés au pinacle de nombreuses administrations publiques et parapubliques continuent d’assimiler les comptes publics à leurs poches, en brillant par des comportements extrêmement déviants qui mettraient en péril les administrations dont ils ont la charge. C’est le cas de Marius Nkori, Administrateur Directeur Général (ADG) depuis peu de la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC), qui aurait la boulimie pour l’argent de l’institution qu’il dirige.
Gabegie financière, népotisme, gestion approximative et hasardeuse des recrutements, non-respect des procédures et dispositions statutaires, autant de récriminations qui sont formulées au nouvel Administrateur Directeur Général de la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC). Selon plusieurs sources internes, Marius Nkori, nouveau patron de la CDC et accessoirement cousin du Président de la Transition, brillerait par des dérives managériales inquiétantes qui mettent considérablement à mal cette institution dont la santé financière reste chancelante.
De par son statut particulier d’entité publique de droit privé, avec une gouvernance assurée par un Conseil d’Administration, la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) devrait pouvoir accompagner l’État dans la réalisation de plusieurs projets structurants à fort impact économique et social. Seulement, de ce qui revient avec insistance, son nouveau patron serait davantage tourné vers la satisfaction de son appétit affiché de l’opulence. Tel un nabab, Marius Nkori mènerait un train de vie particulièrement dispendieux qui met à mal les finances de la CDC, en multipliant les missions à l’étranger et en satisfaisant certains appétits démesurés et extravagants.
Toujours selon de nombreuses sources dignes de foi, le cousin de Brice Clotaire Oligui Nguema aurait recruté plusieurs de ses proches sans respecter les procédures en vigueur, occasionnant ainsi une macrocéphalie de la masse salariale de l’institution, désormais en tension financière. Un mode de management qui n’est pas sans rappeler celui du système Bongo-PDG déchu par les militaires.
Pire selon un confrère Marius Nkori aurait octroyé une prime exceptionnelle de 80 millions à son personnel après les fêtes du 1er mai façon totalement occulte plus que rapporte notre confrère, « l’objet de cette prime reste un total mystère ». Le résultat net de l’Institution étant déficitaire pour l’exercice clos au 31 décembre 2022, et les comptes au 31 décembre 2023 n’ayant pas encore été arrêtés, par quoi se justifie-t-elle donc ? Surtout que ces primes en sus n’auraient pas été validées par le Conseil d’administration.
Des faits qui se rapprochent de ceux dénoncés sous l’ancien régime par les collégiens de la Young Team déposés par le CTRI et qui tendent à se pérenniser au sein de la Transition par des personnes supposément proches du président de la Transition. Comme quoi…
