Transition: Léandre Nzue, d’affidé concupiscent du régime Bongo-PDG à laudateur zélé du CTRI

Léandre Nzue ici sous la tunique du PDG est devenu depuis le coup d’Etat d’août 2023 un laudateur zélés du CTRI ©DR

Libreville, le 25 juillet 2024 – (Dépêches 241). Longtemps resté silencieux et observateur dans cette période de Transition après sa sortie de prison, Léandre Nzue, ancien édile de la commune de Libreville, s’est signalé dernièrement lors de l’Assemblée générale de son nouveau mouvement politique dénommé Ensemble pour la Restauration. Le moins que l’on puisse dire de cette sortie, est qu’elle est foncièrement frappée du sceau de l’inconsistance et de l’oubli volontaire du passé. 

Sorti de la prison centrale de Libreville en septembre dernier, l’ancien Maire de la capitale gabonaise avait créé un mouvement politique dénommé Ensemble pour la Restauration. Réunis avec ses partisans en Assemblée générale le 20 juillet dernier, Léandre Nzue a soutenu que « Nous sommes prêts à affronter ceux qui veulent contraindre et contrarier l’action du CTRI ». Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir dans l’opinion. 

C’est bien connu, en politique, la frontière pourrait être extrêmement labile entre trahison improbable et alliance éphémère de circonstances. L’ancien édile de la commune de Libreville vient d’en faire la démonstration. Soutien indéfectible d’Ali Bongo Ondimba hier, l’homme d’Avea a désormais noué un lien avec celui qui a déposé son ancien Patron. Pire, Léandre Nzue se dit prêt à vouer aux gémonies toute personne ou toute démarche visant à contrarier celui qu’il considère aujourd’hui comme son nouveau maître. Il faut dire que l’homme est coutumier des sorties de pistes et des déclarations qui tombent sous le sens. 

De la nécessité de rappeler les valeurs politiques défendues hier par Léandre Nzue

Clientélisme, sectarisme, affinités, sans oublier la gabegie financière, les malversations financières, voilà les valeurs que Léandre Nzue dont on pourrait soupçonner que défendait encore du temps où il présidait aux rênes de l’Hôtel de Ville de Libreville. « C’est grâce au Président Ali Bongo que je suis ici. Je prépare déjà 2023. En 2023,  je dois sécuriser les votes d’Ali Bongo à Libreville. Je suis de Libreville. Pendant que je suis là, en 2023, Ali Bongo ne doit pas perdre à Libreville. Ceux qui peuvent comprendre, vont comprendre », avait-il déclaré de façon indigne lors d’un point de presse donné en juin 2020.

Poursuivant ses déclarations, pour justifier la masse salariale exponentielle et inexplicable de la mairie de Libreville, l’ancien affidé du régime Bongo-PDG avait laissé entendre que « les gens qui travaillent ici que j’ai embauchés, c’est Ali Bongo qui leur a donné du travail. J’ai dit moi j’embauche les gens. Les gens que j’ai embauchés, ils se reconnaissent. S’ils ont eu le travail c’est grâce à Ali Bongo parce que moi je suis le représentant d’Ali Bongo ici », avait rappelé Léandre Nzue.

Inconsistance et bouffonnerie politique ? 

Des déclarations d’une extrême gravité qui avaient choqué l’opinion, venant de la part du premier citoyen de la capitale gabonaise. Aujourd’hui que ce personnage à l’éthique et à la moralité douteuses veuille toute honte bue, se dresser dans un pays démocratique, contre ceux qui de façon légitime, en cette période exceptionnelle, s’attaquent aux errements du CTRI, disons le sans ambages, est indécent. 

Si Léandre Nzue n’a pas mué dans ses valeurs depuis son passage au bagne, et qu’il a fait le choix constant de demeurer dans la bouffonnerie politique et le profito-situationnisme, c’est un choix que la liberté d’opinion de notre Nation lui confère. Mais empêcher aux Gabonais non aliénés de dénoncer les travers du régime militaire est un comble pour une personnalité qui ne s’est pas illustrée par la vertu de ses postures politiques. Sa sortie maladroite le présentant aujourd’hui en défenseur zélé du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) ne fera pas oublier ses récents déboires qui l’ont d’ailleurs conduit à la prison centrale de Libreville. 

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