Libreville, le 16 septembre 2024 (Dépêches 241). Inquiet face à certaines dispositions du projet de la future Constitution gabonaise, Alassane Dramane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, aurait dépêché à Libreville un émissaire, dont la mission serait d’alerter le Président de la Transition gabonaise sur les risques liés à leur mise en application. Le numéro un ivoirien cible notamment la disposition relative aux conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle porteuse des germes de la division, informe le magazine Africa Intelligence.
Après plusieurs semaines de travail, le Comité Constitutionnel National a rendu public il y a quelques jours, le projet constitutionnel qui sera soumis au référendum cette fin d’année. La nouvelle loi comporte 194 dispositions, dont certaines sont déjà sujettes à débat et clivent considérablement l’opinion.
Parmi ces dispositions, l’article 53 qui impose aux futurs candidats à l’élection présidentielle d’être des Gabonais nés de père et de mère Gabonais eux même nés Gabonais, rappelant le concept d’ivoirité qui a plongé la Côte-d’Ivoire dans une crise violente et meurtrière sans précédent, il y a quelques années.
Selon nos confères, « Alassane Ouattara s’inquiète de certaines dispositions et tout particulièrement de l’article 53 lequel consacre que sont éligibles à la présidence de la République tous Gabonais nés de père et de mère Gabonais (…) et mariés à un ou une gabonaise née de père et de mère Gabonaise », a-t-on pu lire.
De quoi susciter la réaction d’Alassane Dramane Ouattara, lequel aurait dépêché à Libreville un émissaire afin d’alerter Brice Clotaire Oligui Nguema sur les risques liés à la mise en application de l’article querellé, a indiqué Africa Intelligence dans sa parution de ce lundi. Reste à savoir si le Président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, sera réceptif aux conseils de son homologue et ainé ivoirien.
