Gabon: « Ne faites pas une Constitution pour moi ou pour ma famille, je n’en veux pas », prévient Oligui Nguema

Le président de la Transition s’est refusé à l’idée que la Constitution soit rédigée pour faire de lui l’homme providentiel

Libreville, le 12 octobre 2024 – (Dépêches 241). Absent du pays de longs jours pour des raisons diplomatiques, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a dernièrement reçu des mains des Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat de Transition, le rapport général des travaux de la Constituante. Après lecture, et, vraisemblablement au regard des nombreuses critiques formulées à l’endroit dudit projet constitutionnel, le Président de la Transition a fermement indiqué qu’il ne voulait pas d’une Constitution taillée à sa mesure.

Au moment où le projet de la future Constitution du pays continue de diviser les acteurs politiques, ceux de la société civile et même les populations, le regard du Président de la Transition, Chef de l’État, garant des Institutions était très attendu ces derniers temps. Un avis qui a finalement été livré dernièrement par le Général-Président.

Prenant de cours plusieurs observateurs de la vie politique gabonaise, y compris ses nouveaux zélateurs et laudateurs, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a définitivement pris de la hauteur, en adoptant la stature d’homme d’État dûe à son rang. « Je le dis avec la plus grande fermeté: ne faites pas une Constitution pour moi ou pour ma famille, je n’en veux pas ! Faites-la pour l’avenir du Gabon, car notre pays est et restera éternel », a fermement prévenu Oligui Nguema.

Par ce discours, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema entend replacer l’intérêt supérieur de la Nation au dessus de tout autre ambition. « L’essence même du Coup de la Libération du 30 août 2023, était de tout changer, parce qu’aucune ambition politique aussi grande soit-elle ne doit être au-dessus de notre pays », a rappelé le Président de la Transition. 

Un message sybillin envoyé à tous ces opportunistes et intellectuels de circonstances qui ont cru bon de faire une Constitution dans le seul but de plaire au Général-Président et dans l’espoir que celui-ci puisse les récompenser. Un vil et cynique calcul politique de bas étage qui vient d’être rejeté par le président de la République himself qui a appelé avec responsabilité à la promotion du « Gabon d’Abord » et non celle d’un homme d’abord comme ont voulu le faire les constitutionnalistes choisis pour la rédaction de ce projet.

4 Commentaires

  1. Prince Essonne Mfoulou-Zé

    Le président Brice Clotaire Oligui Nguéma est un homme qui, par l’actr qu’il a posé le 30 août 2023, est condamné à entrer dans l’histoire de notre république par la grande porte. Il etait important qu’il fasse cette mise au point ferme pour réfréner les ardeurs de tous ces nostalgiques du Gabon décadent qui font tout pour que la rupture avec le passé soit rendue impossible.
    Moi je dis : chapeau, monsieur le président ! Votre magistère à la tête du Gabon doit être une RIPTURE TOTALE avec les pratiques qui ont plongé le Gabon dans le précipice. Les Gabonais vous regardent et vous font confiance.

  2. Je respecte avec déférence la grandeur d”esprit et le sens élevé de patriotisme hors paire, de ce grand homme d’État qui n’est autre que le général President BCON. Oui, sa posture, montre qu’il s’agit d’un homme d’État, celui là qui met en priorité l’intérêt de la Nation au détriment de ses propres intérêts. Puisse le Seigneur ici lui accorder toutes les grâces, que le Seigneur lui accorde une longue vie, sa famille y compris. Je souhaite un plein succès à Monsieur le Président, mon Président dans ses fonctions présidentielles. Que son passage à Magistrature Suprême soit marqué d’une encre indélébile, fruit de ses nombreuses réalisations palpables sur le terrain et à venir.

  3. Henri BENDZI

    Oui. Je suis persuadé que le Président de la transition est redescendu sur terre. C’est celà un homme d’état. Les profiteaux situationniste n’auront que leurs yeux pour pleurer. Des gens qui n’ont plus de personnalité.

  4. Il faut lier la parole aux actes, c’est ce que nous attendons. Il y a eu trop de communiqués sans effet : audits, interdiction d’utiliser l’image du PR, suspension des partis politiques, etc…

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