Libreville, le 17 octobre 2024 (Dépêches 241). En visite fin mars dernier, dans l’Ogooué-Ivindo dans le cadre de sa tournée républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguema avait accordé à la province une subvention de 7 milliards de FCFA, destinée à soutenir les projets de développement. Fait autant inédit qu’innovant, pour se prémunir de tout risque de détournements, les membres du gouvernement originaires de l’Ogooué-Ivindo, avaient décidé de placer la gestion de ces fonds sous la coupole du PNUD.
Depuis le 30 août 2023, et l’avènement des militaires au pouvoir, le Gabon est entré dans une nouvelle ère dans laquelle, le développement du pays, a été érigé en priorité absolue des autorités. C’est pour cette raison que le président de la transition, a entamé au lendemain de sa prestation de serment, une tournée républicaine au cours de laquelle, il a offert à chacune des provinces une enveloppe de 7 milliards de FCFA, destinée à soutenir les projets économiques et sociaux au bénéfice des populations.
Dans la province de l’Ogooué-Ivindo, les ministres du Commerce, Paulette Parfaite Amouyeme Ollame Épse Divassa et de l’Économie Numérique, Bonjean Frédérik Mbanza ont choisi pour se prémunir de tout risque de détournement, d’adopter une méthode pour le moins innovante. En effet, les deux responsables politiques Ogivins conscients des échecs des expériences passées, ont décidé d’associer le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à la gestion de cette subvention.
Une approche salutaire et surtout responsable de la membre du gouvernement dont la réputation dans la gestion de projet n’est pas usurpée et dont la rigueur pour la gestion de ce type de dossier est conventionnellement connue. Le PNUD est un partenaire au développement qui a accompagné des centaines de pays en Afrique et dans le monde. Présent dans 177 pays et territoires, le PNUD offre une perspective globale et un aperçu local pour contribuer à l’autonomisation des vies et construire des édifications dans plusieurs Nations en voie de développement.
Paulette Parfaite Amouyeme Ollame Épse Divassa a donc été bien inspirée de rétrocéder la gestion de ces fonds à un organisme international neutre et compétent afin de garantir un réel suivi des projets et d’éviter comme dans les autres provinces, que ces fonds se retrouvent entre les mains des responsables politiques et notables de la province qui pourraient être tentés d’en faire un usage contraire à ceux pourquoi ils ont été affectés.
Un choix qui gêne visiblement aux entournures car depuis que plusieurs nageurs aux dos nus de la province ont pris conscience de ce que les 7 milliards ne seront gérés comme d’habitude, la membre du gouvernement fait l’objet d’une cabale tendant à ternir son image et décrédibiliser ce choix fait en faveur du PNUD. Des agissements d’un autre temps qui ne sont pas sans rappeler les pratiques avilissantes du système Bongo-PDG et dont les auteurs pour certains sont les propres collaborateurs de l’actuel chef de l’Etat.
Nous y reviendrons
