Transition: « Le Gabon ne mérite pas une continuité déguisée », déplore Me Anges Kevin Nzigou 

L’avocat Anges Kevin Nzigou dénonce une gouvernance dans la continuité du PDG avec le CTRI ©DR

Libreville, le 25 octobre 2024 – (Dépêches 241). Dans une interview récemment accordée chez nos confrères de La Loupe, l’avocat et homme politique Anges Kevin Nzigou s’est de nouveau prononcé sur la situation sociopolitique du Gabon. Fidèle à ses principes, il déplore que la Transition qui aurait dû être un moment refondateur de la vie politique et institutionnelle du Gabon soit devenue une simple « continuité déguisée » du système Bongo-PDG, supposément tombé le 30 août 2023.

Avocat et homme politique de renom, Me Anges Kevin Nzigou s’est toujours montré critique à l’égard de la Transition en cours au Gabon. Ce fût encore le cas chez nos confrères de La Loupe le 21 octobre dernier, à la faveur d’une interview donnée dans leurs colonnes. L’homme de droit s’est interrogé sur la cohérence et la pertinence des dirigeants actuels de replacer au devant de la scène politique et institutionnelle en cette période de Transition les ingénieurs du chaos d’hier, ceux-là même qui étaient prêts à cautionner une nouvelle forfaiture au sommet de l’État, au matin du 30 août 2023. 

« Quel message envoyons-nous au peuple gabonais si ceux qui ont contribué aux erreurs du passé (Les PDGistes NDLR) reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène, sans jamais rendre compte de leur soutien à un régime dont ils louaient encore les mérites jusqu’à la dernière minute ? », s’est interrogé Me Anges Kevin Nzigou. Une question que se posent également de nombreux observateurs de la vie politique gabonaise, d’autant plus que toutes les administrations publiques ou presque, toutes les institutions ou presque sont dirigées par les PDGistes.

Une situation qui laisse prospérer dans l’opinion l’idée que la rupture annoncée par les militaires n’était qu’un bluff, mais que dans les faits, le système Bongo-PDG supposément tombé au matin du 30 août 2023, se poursuit avec désormais à la tête du pays, les hommes en treillis. « Le Gabon ne mérite pas une continuité déguisée », a déploré pour terminer, Anges Kevin Nzigou.

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