Libreville, le 28 octobre 2024 – (Dépêches 241). Rendue publique il y a quelques jours déjà, la mouture finale du projet de la future Constitution du Gabon continue de susciter débats et interprétations au sein de l’opinion. L’article 42, relatif à la limitation du nombre des mandats n’est pas en reste. En précisant que « nul ne peut exercer plus de deux mandats successifs », la future Constitution pourrait ouvrir la porte à un troisième mandat après une pause, tel que cela s’est vu en Russie ces dernières années.
Depuis quelques jours, la version définitive du projet constitutionnel est désormais connue par l’ensemble du peuple gabonais. Parmi les dispositions qui continuent de soulever analyses et interprétations diverses, figure en bonne place l’article 42, relatif au nombre de mandats présidentiels. Celui-ci dispose clairement que « Le Président de la République est élu pour sept (07) ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats successifs, quelles que soient les éventuelles révisions de la Constitution », peut-on lire dans le projet constitutionnel.
Cette disposition est clairement sujette à des interprétations toutes aussi diverses que variées. Dans l’opinion, beaucoup n’hésitent pas à penser qu’elle pourrait ouvrir la porte à un troisième mandat pour un Président de la République, après une pause. Une situation qui n’est pas sans rappeler le cas de la Russie où, après une pause durant laquelle Dmitri Medvedev a été au pouvoir le temps d’un mandat, Vladimir Poutine est revenu à la tête de l’État russe.
Gageons désormais que le futur Président de la République gabonaise ne soit pas tenté par l’idée de mimer le cas russe, en envisageant de briguer un troisième mandat après une pause.