Libreville, le 11 novembre 2024 – (Dépêches 241). L’ancien leader du Mouvement de redressement national (Morena) s’est exprimé dans les colonnes de l’Union sur ses inquiétudes sur la trajectoire donnée à la transition par les autorités actuelles. Des autorités qui semblent avoir perverti la transition et dont les ambitions sont de plus en plus personnelles.
Observateur avisé de la politique gabonais, éminent opposant et digne homme, Luc Bengone Nsie s’est à nouveau exprimé sur la transition en cours dans notre pays. Plus d’un an après l’arrivée au pouvoir des militaires, d’aucunes estiment que ces derniers sont loins des promesses et des engagements pris devant le Peuple et ayant justifié ce coup d’Etat.
Dans des propos rapportés par le quotidien national, Luc Bengone Nsi s’est ouvert en évoquant cette réalité soulevée du reste par plusieurs personnalités politiques et de la société civile. Pour cet opposant radical, la crédibilité et la légitimité du CTRI s’est effrité à l’épreuve du temps laissant finalement apparaître des desseins inavoués. « Le temps et certains agissements des autorités de la Transition interrogent aujourd’hui, notamment sur leurs intentions réelles », a-t-il soutenu.
Il faut dire que depuis plusieurs mois, plusieurs Gabonais sont de plus en plus déçus de la tournure que prend la transition. Les mêmes pratiques présentes depuis le régime ancien ne sont jamais exprimées avec autant de perversité que sous le régime militaire de Transition. Car, la réalité du présent est telle qu’il n’est pas besoin d’être un expert de l’analyse politique pour constater la persistance des errances et des incohérences dans la gouvernance des nouveaux tenants du pouvoir. Le népotisme, le clientélisme, la gabegie financière et le culte de la personnalité, comme sous l’ancien régime règnent toujours sans complexe sous cette transition.
Une réalité qui n’a pas échappé à Luce Bengone Nsie dans un contexte où tous les Gabonais et les Gabonaises sont appelés à voter ou rejeter le projet Constitution promu par les nouvelles autorités militaires.