Libreville, le 27 novembre 2024 – (Dépêches 241). Quelques jours après la fin de la consultation référendaire, François Owono Messie et Landry Bongo Ondimba, respectivement Administrateur Directeur Général (ADG) et Président du Conseil d’Administration (PCA) de Gab’Oil ont été convoqués dans les locaux de la très redoutée Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), à l’effet d’être auditionnés suite à un décaissement de 46,2 millions de FCFA sur le compte de l’entreprise, vraisemblablement dédiés à la campagne électorale du dernier référendum constitutionnel à Mbigou, fief politique de Landry Bongo Ondimba.
Le Top Management de l’entreprise Gab’Oil fait face à une véritable tourmente actuellement. En cause, le Président du Conseil d’Administration (PCA) Landry Bongo Ondimba et l’Administrateur Directeur Général (ADG) François Owono Messie, seraient au cœur de grosses suspicions de détournements de fonds sur le compte de l’entreprise. Tout serait parti d’une note du PCA adressée à l’ADG le 11 novembre dernier, note dans laquelle Landry Bongo Ondimba sollicitait de la part de François Owono Messie un décaissement d’un montant global de 46,2 millions de FCFA sur les comptes de la société, en vue de couvrir tous les frais liés à la campagne électorale du référendum constitutionnel du 16 novembre dernier, dans la cité de Mbigou.
Plusieurs détails auraient particulièrement interpellé l’attention de l’opinion dans cette affaire: le montant relativement élevé affecté à certaines dépenses. Aussi, les frais de représentation ont-ils bénéficié de 10 millions de FCFA, ceux relatifs à l’hébergement et la restauration, 12 millions de FCFA, les casquettes, tee-shirts et autres objets de pavoisement 9 millions et enfin la location de moyens roulants et les imprévus, sensiblement 9 millions de FCFA.
Des montants particulièrement élevés, destinés à la campagne électorale du dernier référendum constitutionnel dans une petite cité à la démographie modeste. Toute chose qui a fini par réveiller des suspicions de détournement des fonds. Au moment où l’enquête continue de suivre son cours et le département ministériel de la Justice se signale par une ferme volonté de mettre fin au règne de l’impunité, l’opinion va scruter avec un intérêt particulier l’épilogue de ce qui pourrait être un autre scandale financier en cette période de Transition.