Gabon: ces disparitions et morts d’enfants qui jettent l’effroi auprès des populations 

Presque chaque jour des avis de recherche sont publiés par des familles avec pour épilogue le décès des enfants recherchés © DR

Libreville, le 6 décembre 2024 – (Dépêches 241). Depuis quelques semaines déjà, le Gabon, mais encore plus Libreville et ses environs, vivent au rythme de disparitions humaines, presque toutes suivies de crimes odieux et crapuleux. Pas une semaine ne passe sans un avis de recherche concernant des jeunes adolescents des deux sexes. Cependant, malgré les nombreuses alertes données par les proches des victimes et les avis de recherche abondamment relayés sur les réseaux sociaux, les autorités compétentes demeurent silencieuses à ce sujet. Toute chose qui laisserait désormais prospérer dans l’opinion toutes les hypothèses, y compris celle d’une probable complicité.

Enlèvements et disparitions soudaines, voilà qui semble rythmer le quotidien de nombreuses familles Gabonaises ces dernières semaines. On ne passe plus des jours sans qu’une alerte ne soit donnée, sans qu’un avis de recherche ne soit émis par des proches. Pire, ces disparitions sont presque toutes suivies de découvertes macabres, au grand désarroi des familles de ces jeunes enfants.

Le tout sous le silence assourdissant des autorités compétentes qui depuis la répétition de ces événements ne prennent aucune mesure visant à faire la lumière sur ces enlèvements qui endeuille des familles entières et prive la Nation d’une jeunesse déjà très peu fournie. Une léthargie qui passe mal au sein de l’opinion et qui interroge. Comment expliquer cette absence d’initiative de la part des pouvoirs publics ? Pourquoi demeurent-ils silencieux malgré la recrudescence des disparitions suivies de découvertes lugubres ? Si pour une certaine opinion ces interrogations pourraient être impromptues, provocatrices ou dangereuses en ce qu’elles pourraient mettre à mal le vivre-ensemble, pour d’autres au contraire, c’est bien en ces termes qu’il convient aujourd’hui de les poser.

Sinon, qui pourrait raisonnablement expliquer cette prolifération des disparitions humaines dans un pays sous couvre-feu depuis plus d’un an. Rappelons que depuis leur arrivée au pouvoir en août 2023, les militaires s’étaient engagés à faire reculer considérablement l’insécurité galopante qui régnait dans le pays sous le régime déchu. 14 mois après, il est difficile de dire avec assurance si cet objectif a été atteint. 

Pire, malgré les moyens humains via les recrutements à la police, les moyens financiers et roulants offerts aux Forces de Défense et de Sécurité par le Président de la Transition, l’insécurité connaît un pic particulièrement inquiétant ces derniers temps. Des corps sans vie sont découverts quasiment chaque semaine, après plusieurs jours de recherches des parents et amis, sous le regard silencieux du Département de la Justice. 

Une situation qui fait prendre conscience de ce que ces phénomènes morbides n’est pas l’apanage du régime ancien vu qu’il s’exprime avec une certaine désinvolture sous la transition dirigée du reste par des militaires. 

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