PNPE : quand le Directeur général s’offre des services de gardiennage à domicile aux frais de l’État

Puanne Paulin Moussounda, le Pôle National de Promotion de l’Emploi (PNPE) set vautre t-il e pleine transition dans des pratiques peu recommandables ? ©DR

Libreville, le 16 décembre 2024 – (Dépêches 241). Sous la direction de Puanne Paulin Moussounda, le Pôle National de Promotion de l’Emploi (PNPE) se retrouve une nouvelle fois sous le feu des critiques, dans les cendres brûlantes du scandale. Cette fois, les dérives financières portent sur un contrat de gardiennage destiné à protéger le domicile personnel du Directeur général, une pratique inédite et controversée, qui interpelle sur la gestion des fonds publics. 

Un contrat aux frais de l’État. À peine arrivé à la tête du PNPE, Puanne Paulin Moussounda a signé un contrat avec une société de gardiennage gabonaise, assurant la présence de cinq agents, dont quatre exclusivement affectés à la protection de son domicile. Ce service représente une dépense mensuelle de 1,57 million de FCFA, un montant largement supérieur au 1,2 million de FCFA jusque-là consacré à la sécurité des locaux du PNPE via un contrat avec JB Gardiennage.

Cette décision, prise sans l’aval du Conseil d’administration, suscite de vives interrogations. En effet, les avantages liés à la fonction de Directeur général doivent être validés par cette instance, mais le Conseil n’a pas siégé depuis février 2024. Cela place le DG dans une position où il peut fixer ses propres privilèges, au mépris des règles de bonne gouvernance.

 Des services de gardiennage à domicile aux frais de l’État, un précédent inédit

 Jamais auparavant un Directeur général du PNPE n’avait bénéficié de gardiens à domicile pris en charge par l’institution. Cette situation renforce les soupçons d’abus de pouvoir et d’une gestion peu transparente. D’autant plus que cette affaire s’ajoute à d’autres décisions controversées, notamment l’achat de véhicules d’occasion à des prix jugés excessifs. 

Ces dépenses non prioritaires apparaissent comme un détournement des ressources publiques au profit d’avantages personnels. Des faits qui en définitive vont à l’encontre des missions fondamentales du PNPE, qui visent à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et à soutenir des initiatives d’auto-emploi. 

Des fonds publics détournés de leur objectif

Les dépenses engagées pour le confort personnel du DG contrastent fortement avec les besoins criants de l’institution. Alors que des milliers de jeunes Gabonais attendent un soutien pour accéder à l’emploi, les ressources destinées à financer des projets structurants semblent être allouées à des dépenses non justifiées.

Face à ces dérives, il devient urgent de remettre en question la gestion actuelle du PNPE. Une enquête approfondie devrait être menée pour clarifier l’utilisation des fonds publics et établir les responsabilités. Ces pratiques révèlent un manque flagrant de contrôle et soulignent la nécessité d’une réforme en profondeur pour garantir que les ressources de l’État servent réellement les objectifs de développement et non des intérêts privés.

Le cas du PNPE illustre une fois de plus l’importance de renforcer les mécanismes de gouvernance et de transparence dans la gestion des finances publiques, surtout en cette période de transition politique. Notons que les courriers adressés par Gabon Media Time au patron du PNPE afin de solliciter son point de vue sont restés lettres mortes.

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