
Libreville, le 23 décembre 2024 – (Dépêches 241). Réunis au sein du Mouvement National des Chômeurs du Gabon (MNCG) et Affiliés, de nombreux jeunes diplômés demandeurs d’emploi ont de nouveau investi la rue ce lundi 23 décembre 2024, à l’effet de manifester leur colère devant ce qu’il juge comme un oubli de leur situation socioprofessionnelle. Face au Ministre de l’Économie et des Participations Mays Mouissi et au 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale, Geoffroy Foumboula Libeka, ces jeunes à la recherche d’un emploi décent et sécurisé ont pointé la mauvaise redistribution des richesses pays comme la source de leur problème aujourd’hui.
L’image était saisissante. Ce lundi 23 décembre 2024, de centaines de jeunes gabonais, tous diplômés et à la recherche d’un emploi relativement stable, ont dit leur mal-être devant le Ministre de l’Économie et des Participations Mays Mouissi et l’Honorable Geoffroy Foumboula Libeka, 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale de Transition. Dans une courte vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on y voit le porte-parole de ces jeunes dire sa colère face à la situation qui est la leur aujourd’hui.
« Il y a des dossiers qui chôment là-bas, qui pourrissent, mais nous sommes étonnés de savoir qu’on est en train de lancer un autre recrutement. Nous ne sommes pas contre le recrutement dans les forces de défense et de sécurité, mais nous sommes contre l’oubli de la génération 80-90. Nous faisons également partie de la jeunesse de ce pays et nous disons que nous ne voulons plus ça », a d’abord indiqué très remonté le porte-parole.
Rappelant la promesse du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, à l’aube de la Transition en septembre 2023, de rendre à chaque gabonais sa dignité, le porte-voix du MNCG et Affilié a ajouté « nous voulons notre dignité parce que nous sommes fatigués de rester dans les maisons où nous sommes encore chez les parents », a rétorqué ce dernier.
Battant en brèche l’idée d’une administration publique arrivée à saturation, les jeunes demandeurs d’emploi réunis au sein du MNCG et Affiliés accusent plutôt une redistribution inégale des richesses du pays. « Nous ne voulons pas survivre dans un pays riche. Nous connaissons suffisamment ce pays. Il y a des personnes payées à des centaines de millions chaque mois et qui reçoivent des primes mais qui ne veulent pas faire leur travail », a encore dénoncé le porte-parole.
Pour conclure, les chômeurs du MNCG et Affiliés estiment que les gouvernants devraient revoir la politique de redistribution des richesses du pays. « Honorable excusez-moi, nous pensons que dans ce pays le problème n’est pas tant les effectifs pléthoriques dans l’administration publique, c’est la mauvaise redistribution de la richesse nationale », a chuté le représentant de ces jeunes demandeurs d’emploi.