
Libreville, le 21 janvier 2025 – (Dépêches 241). Depuis quelques jours, de nombreux jeunes bénéficiaires du projet « Permis de conduire pour tous » initié par les autorités de la Transition sont montés au créneau, dénonçant l’abandon et le silence de toutes les parties impliquées dans l’aboutissement de ce projet. Une situation qui a fait sortir de leur silence les tenants des auto-écoles sélectionnées dans le cadre de ce projet, qui ont clairement rejeté la responsabilité de cette affaire sur les conseillers Mikala et Bung Pinz.
Accusés par les nombreux jeunes bénéficiaires du projet « Permis de conduire pour tous » d’avoir détourné les fonds dédiés à leur examen de permis de conduire, les responsables des auto-écoles choisies pour la circonstance ont décidé de faire la lumière sur cette affaire. « À ce jour, si cette formation n’est pas encore arrivée à son terme, c’est parce que les auto-écoles n’ont pas reçu l’argent des frais de dossier qui consistent à présenter ces enfants à l’examen du permis de conduire », a d’abord fait savoir Gildas Boukinda Ika, l’un des responsables d’auto-écoles.
Toujours selon le même responsable, en plus des frais de formation de 32 millions qui ont été versés par les conseillers, il leur appartenait également de déposer les frais de dossiers, afin que les bénéficiaires dudit projet participent à l’examen du permis de conduire. « Si cette démarche n’est pas suivie, le Centre ne peut pas recevoir les dossiers. C’est comme ça que ça a toujours fonctionné », a-t-il ajouté.
Les conseillers Mikala et Bung Pinz empêtrés dans un détournement de fonds ?
Les tenants des auto-écoles refusent d’endosser la responsabilité du blocage actuel de ce projet. « Les conseillers veulent se dédouaner de cette affaire pour accuser les auto-écoles. Non seulement le montant était dérisoire, mais ils ont reçu des commissions sur chaque candidat », a laissé entendre Yves Ndong Essone, avant de renchérir en affirmant que « nous nous avons terminé notre part depuis le 15 juin. Si les enfants ont 6 mois de retard, ce n’est pas de notre responsabilité », a-t-il poursuivi.
Pour finir, ils ont tenu à rappeler que « les conseillers ont payé la formation et la présentation à l’examen. Mais deux semaines après ils sont venus retirer les fonds nécessaires aux frais de dossier, ils sont repartis avec et n’ont laissé que l’argent de la formation », a-t-il conclu. L’opinion se demande donc où sont passés les frais d’examen du permis de conduire de ces 500 jeunes gabonais ? Pourquoi les conseillers Mikala et Bung Pinz sont-ils allés récupérer cet argent prévu pour les frais de dossiers ?
À quoi a finalement servi l’argent retiré auprès des auto-écoles ? Autant de questions qui continuent d’attendre des réponses aussi bien chez les bénéficiaires désabusés que chez les autorités de la Transition, principales initiatrices dudit projet.