Gabon: « Il avait promis de rendre le pouvoir aux civils. Je regrette qu’il ne tienne pas cette parole », se désole Yama  

Le syndicaliste voit d’un très mauvais oeil, la volonté du président de la Transition de birguer la magistrature suprême ©DR

Libreville, le 17 février 2025-(Dépêches 241). Dans une récente interview donnée chez nos confrères de Radio France International (RFI), Jean Rémy Yama, sénateur de la Transition, a livré sa position quant aux intentions présidentielles du Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Sans détours, l’ancien prisonnier politique sous Ali Bongo Ondimba a dit sa désolation de voir le Général Brice Clotaire Oligui Nguema ambitionner désormais de briguer le mandat présidentiel le 12 avril prochain.

Alors que les appels à candidatures en faveur du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, se multiplient, l’ancien syndicaliste Jean Rémy Yama, a lui regretté que le Chef de l’État actuel ne cache plus ses ambitions présidentielles. « Il avait promis de rendre le pouvoir aux civils. Je regrette qu’il ne tienne pas cette parole », s’est désolé le Sénateur de la Transition, au regard de toute l’agitation indiquant très certainement la candidature du militaire au pouvoir.

Chez nos confrères de RFI, le parlementaire a même suggéré à Oligui Nguema un scénario à la Amadou Toumani Touré. « Même après six mois, il aurait pu quitter la scène et laisser la place aux civils. Peut-être que plus tard, le peuple serait venu le chercher, comme cela a été le cas pour ATT au Mali », a-t-il déclaré sur le média français. Une raison pour laquelle, selon Jean Rémy Yama, la popularité du Président de la Transition aurait pris un coup. « Chaque jour qui passe, il y a une forme de désillusion qui s’installe », a-t-il conclu.

L’opinion va désormais scruter les prochaines semaines avec une attention particulière, afin de découvrir si le Président de la Transition cédera aux sirènes opportunistes appelant à sa candidature, ou si à l’inverse, il tiendra sa parole donnée le 4 septembre 2023 devant la communauté nationale et internationale, laquelle promettait de rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’un scrutin libre, transparent et démocratique.

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