
Libreville, le 19 mars 2025 – (Dépêches 241). Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema n’a de cesse de multiplier les bourdes lors de ses prises de paroles en public. Entre images choquantes visant à assimiler le pouvoir à un butin à se partager et en jouir à souhait, les admonestations véhémentes formulées publiquement à ses collaborateurs et sa vision des choses assénée sans ménagement aux populations, le Président de la Transition offre une palette suffisamment fournies de sorties publiques maladroites. La dernière en date, hier dans l’Ogooué-Maritime, le Général-Président a de nouveau assimilé le Gabon a « un gâteau à se partager » avec ses soutiens.
En séjour dans la province de l’Ogooué-Maritime hier mardi, le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est adressé aux populations venues nombreuses écouter son message. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette nouvelle sortie d’Oligui Nguema s’inscrit dans la droite ligne des précédentes, à savoir dans une patrimonialisation excessive du pouvoir qui tend à le confondre à un bien privé que l’on pourrait rétribuer à ses proches, parents, amis, connaissances, copain et coquins.
Après l’avoir assimilé à un gibier à Oyem aux aurores de la Transition, le Général a remis une couche hier dans l’Ogooué-Maritime, en voyant le Gabon que sous le prisme d’un simple butin, un « gâteau » à se partager avec ses multiples soutiens, après sa probable élection à la Présidence de la République en avril prochain. « La conquête des postes c’est après, allons-y d’abord voter. Le pouvoir c’est comme un gâteau. Vous m’accompagnez, on gagne et après on voit comment on se divise le gâteau. On ne le mange pas seul », a-t-il lancé publiquement devant les populations marigovéennes médusées.
Un discours indigne pour une personnalité qui prétend être un bâtisseur et qui veut présider aux destinées d’une Nation. Une sortie à ras le terre sans cohérence ni auteur. Une sortie en, définitive que beaucoup jugent en rupture totale avec le discours que l’on serait en droit d’attendre d’un homme qui aspire à diriger un État, mais qui en dit surtout long sur la conception que le Général-Candidat se fait du Gabon et des ses nombreuses richesses, qui continuent malheureusement de ne pas profiter à toutes les populations gabonaises.