Contentieux territorial: le Gabon perd l’Ile Mbanié et les deux îlots de Cocotiers et Conga au profit de la Guinée-Equatoriale 

L’argumentaire et le texte présentés par la partie gabonaise ont été jugés irrecevables par La Cour internationale de justice (CIJ) © DR

Libreville, le 19 mai 2025 – (Dépêches 241). La Cour Internationale de Justice (CIJ) a rendu son verdict dans le conflit territorial qui oppose le Gabon et la Guinée Equatoriale. Pour la CIJ, la convention de Bata invoquée par l’Etat Gabonais n’est pas un traité faisant droit dans les relations entre les deux pays.. Le Guinée Equatoriale l’emporte donc sur le Gabon perd la souveraineté de l’Ile Mbanié. 

La Cour internationale de justice (CIJ) a rendu son verdict sur le litige autour de Mbanié, une île d’une trentaine d’hectares, et de deux îlots de faible altitude, Cocotiers et Conga, que se disputent la Guinée équatoriale et le Gabon depuis des années. 

Selon la cour, le texte présenté par le Gabon en l’occurrence la Convention de Bata de 1974 n’est pas recevable en droit. « La Convention de Bata invoquée par la République Gabonaise n’est pas un traité faisant droit dans les relations internationales entre le Gabon et la Guinée Equatoriale tout autant qu’il ne constitue pas un titre juridique au sens du paragraphe 1er du compromis », a indiqué le juge de la Cour. 

La Cour internationale de justice (CIJ) estime que seule  la convention du 27 juin 1900 invoquée  par la Guinée équatoriale constitue selon elle un titre juridique fondé en droit à délimiter les frontières et la souveraineté des deux parties sur les territoires querellés. Et cette convention 1900 précise que l’île Mbanié et les autres îlots sont des annexes des îles appartenants à la Guinée équatoriale au lendemain de leur indépendance. Une décision qui fait perdre le Gabon face à la Guinée Equatoriale dans le contentieux qui avait été porté devant la  Cour internationale de justice. La République Gabonaise perd ainsi son droit sur l’Ile Mbanié ainsi que les deux îlots de Cocotiers et Conga. 

Ces territoires se situent à une vingtaine de kilomètres des côtes gabonaises et à une dizaine de kilomètres de la terre équato-guinéenne la plus proche, dans une zone potentiellement riche en hydrocarbures. À noter que le dossier avait été défendu par Marie Madeleine Mbourantsou ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle ou encore Guy Rossatanga Rignault juriste émérite et ancien secrétaire général de la Présidence de la République.

Notons que la souveraineté de ces îles querellées remonte à 1972 et depuis mars 2021 les deux pays ont décidé de régler ce différend devant la Cour Internationale de Justice. 

Nous y reviendrons! 

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