Gabon: les taxes aéroportuaires fortement augmentées dès le 1er juin 2025

Avec les nouveaux tarifs de la redevance de sûreté les prix des billets d’avion vont naturellement grimper et faire peser encore une fois le panier de la ménagère © DR

Libreville, 26 mai 2025 – ( Dépêches 241). À partir du 1er juin prochain, les passagers voyageant au départ des aéroports gabonais devront s’acquitter de nouvelles taxes de sûreté aérienne, dont le montant a été sensiblement revu à la hausse. Cette décision, annoncée dans une note officielle du 30 avril signée par l’ancien Ministre des Transports, Jonathan Ignoumba, impactera directement le coût des billets d’avion.

Les tarifs de la redevance de sûreté passeront ainsi de 3 000 à 7 000 francs CFA pour les vols domestiques, soit une augmentation de 4 000 francs CFA. Les vols régionaux au sein de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) verront leur taxe grimper de 7 000 à 18 000 FCFA (+11 000 FCFA), tandis que les vols internationaux seront désormais taxés à hauteur de 23 000 FCFA au lieu de 10 000, soit une hausse de 13 000 francs CFA. Cette mesure touche également le fret aérien, avec une augmentation allant de 500 à 1 000 FCFA par kilogramme, selon la zone desservie.

Selon le Ministère des Transports, cette redevance sera collectée par les compagnies aériennes au moment de l’émission du billet ou de la lettre de transport, avant d’être reversée à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) et à l’Office National de la Sûreté et de la Facilitation des Aéroports (ONSFAG). Une partie des fonds sera aussi destinée à Westminster Aviation Security Services, une société sous contrat depuis le 3 mars 2025 pour la gestion de la sûreté aéroportuaire.

Plusieurs catégories de passagers bénéficieront cependant d’exemptions, notamment les enfants de moins de deux ans, les membres d’équipage, les passagers en transit direct ou en correspondance, ainsi que ceux dont le vol est affecté par des incidents techniques ou des conditions météorologiques défavorables.

Cette hausse intervient dans un contexte économique délicat au Gabon, où le pouvoir d’achat des ménages est déjà fragilisé. Les professionnels du secteur aérien s’inquiètent des conséquences de ce surcoût sur la fréquentation et la compétitivité du transport aérien national.

Le Ministère des Transports rappelle par ailleurs que des sanctions strictes seront appliquées en cas de non-reversement des redevances, pouvant aller jusqu’à des mesures coercitives avec l’appui des forces de l’ordre. Précisant que l’ ANAC et l’ONSFAG peuvent émettre des injonctions aux compagnies aériennes ou des exploitants d’aéronefs qui leurs sont redevables.

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