
Libreville, le 23 juin 2025-(Dépêches 241). Le 20 juin 2025 a marqué un tournant symbolique dans la carrière d’Étienne Massard Kabinda Makaga, ancien ministre de la Défense Nationale, Secrétaire Général de la Présidence de République et plusieurs fois responsable d’institutions clés. Lors du dernier Conseil des Ministres, l’ancien tout puissant collaborateur, faiseur de roi d’Ali Bongo Ondimba a été nommé conseiller technique au ministère des Eaux et Forêts. Un poste nettement moins exposé que ses précédentes fonctions ministérielles et stratégiques qui acte en outre la chute de l’un des anciens hommes forts du 1er septennat du président déchu.
Cette transition, sous le nouveau régime d’Oligui Nguéma, illustre un net recul dans l’exercice du pouvoir pour ce grand commis de l’État, longtemps au cœur des décisions politiques gabonaises sous Ali Bongo. Ce repositionnement soulève inévitablement la question de la perte d’influence et de crédibilité d’un homme dont le parcours fut marqué par un cumul excessif de responsabilités, souvent critiqué pour son impact négatif sur l’efficacité et la gestion rigoureuse.
Toutefois, son expérience à l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observation Spatiales (AGEOS) témoigne d’une expertise certaine dans le domaine environnemental. Ce nouveau rôle pourrait, en théorie, valoriser ses compétences techniques. Mais dans les faits, cette nomination ressemble davantage à un exil administratif qu’à une véritable reconnaissance.
Pour ne pas voir ce retour en demi-teinte se transformer en simple anecdote, Étienne Massard Kabinda Makaga devra impérativement démontrer une rigueur et un engagement renouvelés. Le ministère des Eaux et forêts, confronté à de nombreux défis, a plus que jamais besoin d’efficacité et de transparence, un terrain où l’ancien ministre pourrait, s’il le souhaite, redorer son blason.
Ce nouvel épisode dans la carrière de cet homme d’État pendant plusieurs années au voisinage de l’éclaircie, illustre les soubresauts d’un paysage politique en pleine recomposition, où l’ancien pouvoir cède peu à peu la place à une nouvelle ère au sein de laquelle, les anciens pouvoiristes se retrouvent contraints de se contenter des maigres pitances que leur servent ceux qui désormais, ont pris leurs places sur la table des décideurs.







