Cap Estérias: la Chine donne le top pour la construction de la Ville verte de la Mondah

Libreville, 3 juillet 2025 – (Dépêches 241). Le paysage urbain gabonais s’apprête à accueillir une nouvelle ambition. En effet, la Ville verte de la baie de la Mondah, un projet d’envergure lancé officiellement au Cap Estérias, à quelques kilomètres de Libreville. Fruit d’une coopération stratégique avec des investisseurs chinois, cette initiative s’inscrit dans le sillage des réformes de diversification économique engagées par le gouvernement gabonais. Pensée comme un véritable hub de croissance urbaine et technologique, cette cité nouvelle veut incarner une vision renouvelée de l’aménagement du territoire. 

La zone résidentielle en sera le socle humain. Elle devrait accueillir des logements modernes, adaptés aux familles, aux travailleurs et aux nouveaux urbains en quête de confort, d’efficacité énergétique et de proximité avec les pôles d’activités. Loin d’une simple extension de Libreville, elle ambitionne d’être une ville complète, pensée dès l’origine autour de ses habitants. Autre pilier central du projet : un quartier d’affaires, qui accueillera à la fois des infrastructures administratives et des espaces professionnels pour les investisseurs. 

Conçue comme un écosystème économique fluide, cette zone vise à faciliter les démarches des opérateurs économiques, nationaux comme étrangers, tout en offrant un environnement de travail conforme aux standards internationaux. La dimension touristique et hôtelière est également intégrée au cœur du projet. Des établissements durables, axés sur les séjours professionnels et les loisirs de proximité, doivent accompagner le positionnement du Cap Estérias comme destination secondaire, à fort potentiel, pour le tourisme côtier et d’affaires.

Sur le plan industriel, la Ville verte mise sur deux leviers complémentaires. D’abord, une zone semi-industrielle intégrant un data center de nouvelle génération, dont l’objectif est de renforcer la souveraineté numérique du pays et d’accompagner sa transition digitale. Ensuite, un espace industriel plus classique, dédié à l’assemblage, à la transformation locale et à la création d’emplois directs pour les jeunes actifs. Ce projet veut incarner une volonté : repenser la croissance urbaine au service de la compétitivité nationale et dessiner ce qui pourrait bien devenir l’un des nouveaux visages de l’économie gabonaise à horizon 2030.