
Libreville, le 7 Octobre 2025 – (Dépêches 241). En marge de la présentation de l’usine de fabrication de chips de dernière génération, le 15 septembre dernier, la Société Gabonaise de Développement Agricole (SOGADA) a franchi une nouvelle étape. Son Président Directeur Général, le capitaine d’industrie Hervé Patrick Opiangah, a présenté deux nouvelles unités ultramodernes de production d’œufs. Une initiative qui place le Gabon parmi les rares pays de la sous-région, avec le Congo, à disposer de telles infrastructures. Ces installations permettront de multiplier par quatre la production de la SOGADA, répondant ainsi à l’urgence de combler le déficit alimentaire national.
L’événement, qui s’est tenu le 15 septembre dernier à Meyang, dans la commune de Ntoum, a marqué le grand retour public de l’ancien ministre des Mines de retour dans son pays. Devant ses invités et la presse nationale, Hervé Patrick Opiangah a présenté ces nouvelles infrastructures comme une contribution concrète à l’ambition gouvernementale d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Avec cette extension, la SOGADA confirme sa position d’acteur majeur du secteur agroalimentaire gabonais.
Grâce à ces nouvelles unités bio-sécurisées, la production de la SOGADA passera de 35 000 à plus de 150 000 œufs par jour. À pleine capacité, l’entreprise devrait produire 4,5 millions d’œufs par mois, soit environ 54 millions par an. Une performance inédite pour le Gabon, pays qui demeure encore fortement dépendant des importations alimentaires. Cette montée en puissance vise à répondre à la demande locale tout en réduisant progressivement les importations.
Les retombées sociales ne sont pas en reste. Déjà employeur de plus de 6 000 Gabonais, Hervé Patrick Opiangah a annoncé que les deux nouvelles unités offriront 100 emplois directs dès leur lancement, pour atteindre 200 lorsque la production atteindra son régime maximal. À travers cette dynamique, la SOGADA participe non seulement à l’industrialisation du pays, mais aussi à la lutte contre le chômage et à la réduction de la précarité.

Pour Opiangah, il s’agit d’un acte patriotique, mais aussi d’un appel à l’action. Selon lui, ces investissements, réalisés exclusivement sur fonds propres, devraient inspirer d’autres entrepreneurs gabonais à s’engager dans le secteur agroalimentaire. À l’approche de l’interdiction programmée des importations de poulets de chair en janvier 2027. L’industriel insiste sur la nécessité de voir émerger davantage d’acteurs nationaux capables de soutenir les efforts de l’État.
Toutefois, HPO rappelle que l’initiative privée, si déterminante soit-elle, ne peut suffire à elle seule. L’État doit mettre en place des mécanismes facilitant l’accès au financement, renforcer les infrastructures et assurer une maîtrise globale des filières de production. C’est à cette condition que le Gabon pourra prétendre à une véritable souveraineté alimentaire et réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
Ainsi, avec l’inauguration de ces deux unités de production d’œufs ultramodernes, Hervé Patrick Opiangah confirme son rôle de pionnier dans le secteur agroalimentaire gabonais. Alliant ainsi patriotisme, ambition industrielle et impact social. Il entend démontrer que la voie vers l’autosuffisance alimentaire passe par l’engagement conjoint de l’État et du secteur privé. Un modèle que le Gabon devra multiplier pour relever le défi stratégique de sa sécurité alimentaire.







