
Libreville, le 12 octobre 2025-(Dépêches 241) Le second tour des élections législatives de ce 11 octobre consacre le retour en force du Parti Démocratique Gabonais (PDG). À Lambaréné, dans le 1er arrondissement, l’ancienne ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, a infligé une défaite cinglante au ministre de la Communication et des Médias, Paul-Marie Gondjout, candidat de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Une victoire nette qui marque la revanche politique du PDG dans une circonscription hautement symbolique.
Alors que le premier tour du 27 septembre dernier avait été marqué par un raz-de-marée en faveur de l’UDB, avec 15 ministres du gouvernement Oligui 1 élus sous cette bannière, le second tour révèle un tout autre visage du paysage politique. Paul-Marie Gondjout, ancien président de l’Union Nationale Initiale (UNI), formation absorbée par l’UDB, vient de constater à ses dépens qu’être ministre et transfuge du parti au pouvoir ne garantit pas la victoire ni la confiance de l’électorat.
Le parti fondé par Omar Bongo démontre ainsi qu’il demeure un acteur majeur de la scène politique nationale. Avec cette victoire, Madeleine Berre signe son retour remarqué et confirme la montée progressive du PDG, qui semble reprendre du terrain face à une UDB fragilisée par les contestations post-électorales. Il n’est pas exclu que cette dynamique renforce encore le poids du PDG dans les équilibres politiques à venir.
Cette victoire est également perçue comme une récompense de la fidélité et de la loyauté. Madeleine Berre récolte le fruit d’un engagement constant auprès de son parti et de ses électeurs, tandis que l’échec de Paul-Marie Gondjout apparaît comme la sanction d’un opportunisme politique mal perçu. Une leçon politique que beaucoup d’acteurs devront méditer à l’avenir.
Ce résultat marque un retournement de situation inattendu. Au premier tour, Paul Marie Gondjout , avait pris l’avantage avec 39,2 % des suffrages, devançant de peu l’ancienne ministre de la Fonction publique, qui totalisait alors 37,4 %. Mais entre les deux tours, la dynamique s’est inversée.
Ce revers inattendu pour l’actuel ministre de la Communication pourrait avoir de lourdes conséquences politiques, tant au sein de son parti que pour son poste au sein de l’équipe gouvernementale.







