Libreville, le 6 novembre, 2021 (Dépêches 241). À l’occasion d’une déclaration publique organisée ce samedi à Libreville, Gérard Ella Nguema a réagi aux propos tribalistes qui avaient été tenus par Max Anicet Koumba, le président du Rassemblement des Gaulois. Face à la presse, le leader politique de la 3e voix a dénoncé la stigmatisation de l’ethnie Fang, avant de plaider en faveur de l’unité nationale.
Les propos aux relents tribalistes tenus par Max Anicet Koumba, le président du Rassemblement des Gaulois, le 28 octobre dernier à la tribune du Conseil national de la démocratie (CND), continuent de susciter des réactions dans la classe politique nationale. Ainsi, ce samedi, Gérard Ella Nguema a livré son analyse sur cette affaire, qui défraie la chronique.
En effet, selon l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, le discours de Max Anicet Koumba est l’illustration parfaite, de « la stigmatisation subie depuis belle lurette par la communauté Fang », victime des idéologies politiques telles que « le tout sauf les Fangs (TSF) » a-t-il souligné.
Une marginalisation qui du reste ne s’explique pas, au regard du rôle majeur joué par certains membres de cette ethnie dans l’histoire du Gabon. Notamment Léon Mba, le premier président du Gabon, qui a cédé le pouvoir à Omar Bongo, après avoir gouverné magistralement le pays. « Au crépuscule de sa vie, Léon Mba a fait modifier la Constitution pour favoriser l’accession d’Albert Bernard Bongo » a poursuivi Gérard Ella Nguema.
Face à ce tableau sombre, Gérard Ella Nguema a préconisé le retour aux fondamentaux, précisément de recourir au dialogue pour préserver le vivre-ensemble. « Il nous faut recourir aux fondamentaux de la République qui requièrent le dialogue entre fils et filles d’une même nation, gage de paix, de stabilité et de progrès » a-t-il souligné.