Une histoire rocambolesque, digne d’un film hollywoodien, d’un far west, défraie la chronique depuis quelques jours du côté de la ville de Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, située au Sud du Gabon. Le commandant Patrick Moubogha, qui était écroué dans les geôles de la prison centrale de cette ville, a été exfiltré par un commando composé de ses collègues policiers, avant d’être de nouveau rattrapé et placé en garde en vue par à la prison centrale de Mouila.
Le chef d’antenne provinciale des services de la Direction générale, de la documentation et de l’immigration (DGDI), le commandant Patrick Moubogha, qui croupissait dans les geôles de la prison centrale de Tchibanga a été libéré par ses subalternes de la Police. Ces derniers ont mené un raid avec un commando armé jusqu’au dent dans les installations pénitentiaires de la ville, le dimanche 25 juillet dernier qui avait permis de l’exfilter de la prison de la Tchibanga.
Malheureusement pour le commandant Patrick Moubogha, ses heures de liberté n’auront été que de courte durée, car il sera à nouveau rattrapé par les éléments de l’armée gabonaise et placé sous mandat de dépôt à la Prison centrale de Mouila. Une information révélée par le quotidien pro-gouvernemental gabonais national L’Union. Nos confrères révèlent égalament qu’il aurait été rattrapé sous les ordres du Commandant en chef des Forces de Police Nationale (FPN), le Général de Brigade Serge Hervé Ngoma. Ce dernier ne souhaitant certainement pas que de pareils agissements ne fragilisent son poste et sa fonction.
C’est pourquoi ce dernier s’est empressé d’ordonner une série de sanctions disciplinaires, appuyées par des mesures coercitives à l’encontre des policiers indélicats, qui se sont comportés comme de véritables criminels. Sanctions matérialisées par la mise sous mandat de dépôt du principal concerné le Commandant Patrick Moubogha à la prison centrale de Mouila. Ses complices en l’occurrence Abraham Elanga , Jean martin Litouki , Hugues Ekang Ekomi et Moussavou-Mbongo respectivement, directeur régional des polices urbaines sud, commissaire central de Tchibanga, chef d’antenne de la Police judiciaire de la Nyanga et le chef d’antenne de l’Oclad ont également été sanctionnés.
Rappelons qu’au-delà de ces sanctions disciplinaires, les indélicats présumés auteurs de l’évasion spectaculaire, ont été également suspendus, de leurs fonctions à titre conservatoire.
En attendant les conclusions du conseil d’enquête, une décision forte de la hiérarchie des forces de police nationale gabonaise est attendue. Une hiérarchie qui brille par un sourire assourdissant à l’heure où les Gabonais ont grand besoin d’être rassurés après cette rocambolesque affaire inédite en République gabonaise.
Pour l’instant l’enquête suit son cours en interne, afin de trouver une épilogue à cette affaire, qui ne cesse d’alimenter les débats dans l’opinion.
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