Libreville, le 23 Février 2022 (Dépêches 2021). La plateforme « Gabon d’abord » a fait sa sortie officielle le 19 février dernier. Elle regroupe plusieurs acteurs majeurs issus d’horizons divers et se présente comme une plateforme citoyenne. Mais son président Jacques Adiahenot, ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG), dit « préparer minutieusement les prochaines échéances électorales ». De quoi susciter des interrogations sur le rôle que jouera « Gabon d’abord » lors des prochaines échéances électorales ?
C’est la question que se pose légitimement une partie de l’opinion depuis la sortie de la plateforme « Gabon d’abord » présidée par Jacques Adiahenot, ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), passé dans l’opposition avant 2015.
Pour sa sortie officielle le 19 février 2022, Jacques Adiahenot a tenu à fixer les bases du positionnement de cette plateforme citoyenne. « Gabon d’abord n’est pas un parti politique. C’est une structure de réflexion et d’échanges où vont se côtoyer des femmes et des hommes qui s’interrogent et sont interpellés par les multiples problèmes qui minent le quotidien de nos compatriotes condamnés, à force de difficultés, à répéter à longueur de journée : on va encore faire comment ! », a-t-il expliqué.
Seulement, en déclinant les objectifs de ladite plateforme, il apparaît clairement que Jacques Adiahenot et les siens envisagent de peser sur la prochaine élection présidentielle prévue au Gabon en 2023. Ainsi, l’objet de cette plateforme est de « préparer minutieusement les prochaines échéances électorales tout en se réappropriant notre pays », a indiqué son président. Reste à savoir si la plateforme « Gabon d’abord » prendra part au futur scrutin présidentiel en présentant un candidat ou veillera-t-elle simplement à limiter les tripatouillages électoraux.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette plateforme citoyenne regroupe des sensibilités et des intelligences issues de plusieurs horizons. L’on y trouve par exemple Geoffroy Foumboula Libeka, acteur majeur de la société civile, le religieux Francis Mbadinga ou encore l’ancien président du Conseil économique et social Edmond Okemvele Nkogho, tous capables à quelque niveau que se soit, d’influencer la future élection présidentielle.