Libreville le 02 Mars 2022 – ( Dépêches 241 ). C’est par le biais d’un communiqué diffusé sur les antennes de la télévision nationale que le gouvernement a réagi aux propos de l’opposant Jean Ping par la voix de sa porte parole Madeleine Edmée Berre. Une sortie musclée du gouvernement gabonais qui, tout en condamnant la sortie de l’opposant gabonais sur France 24, a indiqué qu’il se réservait le droit de saisir la justice en réponse aux propos tendant à mettre en péril l’unité nationale.
48 heures après la dernière sortie de Jean Ping sur les antennes de France 24, le gouvernement Gabonais a réagi par la voix de son Porte-parole Madeleine Edmée Berre qui a lu ce mercredi, un communiqué sur les antennes de la télévision nationale. Un communiqué dans lequel, elle dénonce la teneur des propos du candidat malheureux à la dernière élection présidentielle. « Invité sur la chaîne de télévision publique française, Monsieur Jean Ping a tenu des propos séditieux appelant de fait nos concitoyens à la violence en vue de susciter un coup d’État et évoquant même la possibilité d’une guerre civile» s’est indignée la membre du gouvernement.
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Pour le gouvernement, les propos de l’opposant sont inacceptables en ce qu’ils sont condamnables par la loi. « De tels propos gravissimes sont inacceptables, ils tombent d’ailleurs sous le coup de la loi » a-t-elle poursuivi, avant de souligner que l’intervention de Jean Ping sur les antennes de la chaîne française France 24 était de nature à déstabiliser les institutions de la République.
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Tout en rappelant « son profond attachement à la légalité constitutionnelle et son profond respect des règles démocratiques », le gouvernement gabonais a indiqué qu’il n’exclut pas de saisir les tribunaux de la République pour ester Jean Ping en justice afin que ce dernier réponde de ses actes. « Au regard de la gravité des faits susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales, le gouvernement gabonais se réserve le droit de porter plainte auprès des autorités judiciaires compétentes », a indiqué la porte-parole du gouvernement Ossouka Raponda.
Pour rappel, l’opposant Jean Ping qui avait accordé une interview à la chaîne hexagonale France 24 a indiqué qu’il prendra le pouvoir par tous moyens y compris par la violence s’il faut, avant même que ne soit organisée la prochaine élection prévue en août 2023. Raison pour laquelle pour éviter que ne survienne cette possibilité, il avait, dans une adresse à la Nation, appelé les institutions de la République à déclarer la vacance du pouvoir.