Libreville le 3 Mars 2022 – ( Dépêches 241). Réne Ndemezo’o Obiang l’actuel président du Conseil Économique, Sociale et Environnementale (CESE) que l’on dit prêt à claquer la porte du parti au pouvoir qu’il avait rejoint en 2016 après avoir quitté Ping avait bel et bien brigué le poste de vice- président de la République après l’éviction de Pierre Claver Manganga Moussavou. C’est du moins ce que nous confirme un courrier que le concerné avait adressé au président de le République Ali Bongo Ondimba.
C’est dans un courrier daté de décembre 2019 n°169/PCESE que Réne Ndemezo’o Obiang avait saisi le président de la République aux fins de solliciter la fonction de Vice-président de la République.
Une fonction que l’ancien ministre de Sports et ancien directeur de campagne de Jean Ping estimait légitimement lui revenir au regard de son implication dans le dialogue politique d’Angondjé, ce nonobstant les railleries, injures et quolibets dont il a fait l’objet. « Directeur de campagne de votre principal adversaire lors de ce scrutin, j’ai à la tête de mon parti et en entraînant dans mon sillage plusieurs partis de la coalition à laquelle j’appartenais jusqu’alors accepter courageusement et publiquement de prendre part à ce dialogue en dépit du flot d’insultes et de calomnies et de menaces contre ma personne et ma famille », a-t-on pu lire dans le courrier.
Une décision pourtant saluée à l’époque par le président de la république, lequel aurait du reste reconnu l’apport de Réne Ndemezo’o Obiang pour la légitimation de cette démarche entreprise par Ali Bongo Ondimba. « Vous-même m’avez affirmé combien cette prise de position de ma part a contribué auprès de l’opinion nationale et internationale à crédibiliser et légitimer le dialogue », avait-il indiqué.
Une aspiration à cette haute fonction de la République que le « Capo » à l’époque, avait jugé utile et légitime après que Pierre Claver Manganga Moussavou, l’ancien titulaire du poste, eut été évincé pendant le scandale dit du Kevazingo. « Aujourd’hui alors que la personnalité que vous aviez nommé en 2017 comme vice-président de la République a comme cela était prévisible pris une autre direction (…), je me tourne respectueusement vers vous pour solliciter le poste de vice-président de la République afin de faire partie du cercle restreint de vos plus proches collaborateurs », précise t-il dans son courrier.
Bien que très peu connu pour ses valeurs de fidélité, de dévotion et de franchise, René Ndemezo’o Obiang avait fait le serment à Ali Bongo Ondimba qu’une nomination au poste convoité ferait de lui son plus fidèle collaborateur. « Au cas où cette doléances rencontrerai votre assentiment je m’engage à vous servir avec loyauté dévouement sans aucun calcul ou agenda caché mais avec l’unique ambition d’être utile à notre cher pays le Gabon », conclu t-il.