Libreville, le 10 mars 2022 (Dépêches 241). Le remaniement ministériel du 08 mars 2022 a été marqué par la nomination de deux proches de l’opposant Guy Nzouba Ndama. Il s’agit de Jean Pierre Doukaga Kassa et Jean Norbert Diramba, lesquels ont répondu aux sirènes du pouvoir, prenant le soin de claquer la porte du parti Les Démocrates, à quelques mois de l’élection présidentielle.
L’opinion s’est très vite empressée de condamner Guy Nzouba Ndama, président du parti politique Les Démocrates, suite à l’entrée au gouvernement de ses filleuls, Jean Pierre Doukaga Kassa et Jean Norbert Diramba le 08 mars 2022.
Il se susurre en effet que cette entrée au gouvernement de ces anciens Démocrates, acterait insidieusement un rapprochement entre Ali Bongo et Guy Nzouba Ndama. Or en vrai, ces derniers ont répondu aux sirènes du pouvoir, sans doute pour se mettre à l’abri de la peur et du besoin, à tout juste quelques mois de la future élection présidentielle.
En effet, Jean Pierre Doukaga Kassa et Jean Norbert Diramba ont tous deux claqué la porte de l’écurie de Guy Nzouba Ndama comme en témoigne les lettres de démission adressées le jour et à la veille de leur entrée au gouvernement, au secrétaire général général du parti.
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Ainsi, Jean Pierre Doukaga Kassa, député du 1er arrondissement de la commune de Tchibanga, justifie sa démission au motif de vouloir donner une nouvelle orientation à son action politique. « J’ai été à vos côtés d’abord comme collaborateur sur le plan administratif pendant 10 ans. Depuis 2016, j’ai cheminé avec vous sur le plan politique. (…) Après une longue réflexion,j’ai l’honneur de vous soumettre ma démission pour donner une autre orientation à mon action politique », a-t-il écrit.
Quant à l’édile de la ville de Mouila, Jean Norbert Diramba, l’immobilisme du parti est la principale raison de sa démission. Ce dernier estime que 5 ans après sa création, le parti n’a toujours pas réussi à s’implanter sur l’ensemble du territoire, et sa vision de développement demeure confuse. « Cinq ans après, je constate que nous sommes devenus spectateurs de la politique, le parti n’existant que par endroits et surtout sans une vision claire du développement de notre pays.», a-t-on pu lire dans sa lettre de démission.
Une raison à tout le moins fallacieuse, d’autant que le parti Les Démocrates est la première force de l’opposition au nombre d’élus, avec notamment 10 députés sur 143 siégeant à l’Assemblée nationale. Jean Pierre Doukaga Kassa et Jean Norbert Diramba en réalité sont simplement allés « à la soupe » comme avant eux, Moukagni Iwangou, Bruno Ben Moubamba ou encore Michel Menga M’essone.