Libreville, le 14 mars 2022 (Dépêches 241). 24 heures après la quasi-déclaration de candidature, effectuée par Ali Bongo lors du 54è anniversaire du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Alexandre Barro Chambrier a réagi ce dimanche, sur les antennes de Radio France Internationale. Selon le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, cette annonce de candidature jugée prématurée, démontre la fébrilité du président Gabonais.
En visite le week-end écoulé à Port-Gentil dans le cadre de la tournée politique nationale qu’il a entamé depuis quelques mois, Alexandre Barro Chambrier a répondu ce dimanche, aux questions des journalistes de Radio France Internationale, entre deux causeries politiques.
Ainsi, s’exprimant tout particulièrement sur l’annonce de candidature effectuée par Ali Bongo Ondimba, le président du Rassemblement pour la Patrie et Modernité, a dit ne pas être étonné, malgré l’état de santé du président gabonais frappé par un AVC en octobre 2018. « Rien ne nous étonne avec Ali Bongo, qui est pressé de consolider son pouvoir coûte que coûte. Or c’est un homme qui a fait un AVC et dont tout le monde voit qu’il a des séquelles » a souligné Alexandre Barro Chambrier.
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Une annonce de candidature du président de la République que l’opposant et ancien membre du parti au pouvoir qualifie de maladroite en raison du fait que le président n’a pas fait le bilan de son dernier magistère, qu’il s’empresse déjà de vouloir rempiler. « Voilà des personnes qui sont à 16 mois de la prochaine élection présidentielle et qui veulent déjà se projeter sans avoir fait de bilan. Est ce que c’est normal ça. Nous n’acceptons pas cela. En 2023 nous allons écrire l’histoire »
L’opposant a également profité de cette tribune, pour mettre en garde le pouvoir contre toutes les velléités de fraudes lors des prochaines élections présidentielles. « Il n’est pas question de se livrer à la fraude habituelle ou à des élections truquées » a-t-il poursuivi, avant de préciser que l’annonce de candidature prématurée d’Ali Bongo était une preuve manifeste de la fébrilité qui règne dans le camp du pouvoir « Même dans le camp dit de la majorité, beaucoup de personnes commencent à se poser des questions sur cette fébrilité qui donne le sentiment qu’il y a péril en la demeure » a conclu Alexandre Barro Chambrier.