Libreville le 29 mars 2022 – ( Dépêches 241). C’est l’une des conclusions nées de l’audit mené par la société civile sur la gestion des fonds Covid-19 par le Comité de Pilotage du Plan de Veille et de Riposte contre la Covid-19 (Copil). Cet audit révèle en effet que le Copil a facturé plus de 22 millions de Fcfa pour chaque conférence de presse gouvernementale organisée à l’immeuble Arambo.
C’est un peu plus de 2600 documents qui ont été passés au crible par le Copil Citoyen et par Geoffroy Foumboula Libeka, auditeur financier de formation et du reste porte-parole du Copil. Des documents comptables, factures, ordonnance de paiement qui à l’épreuve de l’analyse ont fait apparaître des anomalies criardes qui peuvent faire prospérer l’idée de détournement et de malversation financière dans les fonds décaissés pour lutter contre le coronavirus.
Le cas des facturations et montants mobilisés pour les conférences de presse gouvernementales organisées à l’immeuble Arambo notamment, interpellent. Ils ressort de la présentation de la société civile par le biais de Geoffroy Foumboula Libeka que « 91.315.840 FCFA soit 72,30% des dépenses ont été affectées à la location par le COPIL d’une enceinte, jeux de lumières et sono pour l’organisation de 4 conférences de presse à Arambo », a indiqué le Copil Citoyen.
Un montant colossal et particulièrement exorbitant qui montre que le Copil pour chaque conférence de presse a dépensé un peu plus de 22 millions. Est ce logique et tenable qu’un tel montant dans un contexte de crise soit décaissé pour organiser une simple conférence de presse ? Il ressort en outre, de cet audit, que le Copil a dépensé pour la location de la sono et les jeux de lumières un peu plus de 19 millions au prestataire OSSPRO Group.
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Une curiosité dans cette facture liée à la Sono de 10 millions, c’est qu’elle a été payée à deux reprises. Une fois par virement et une autre fois en numéraire. Une situation qui crédibilise l’idée des malversations financières dans la gestion des fonds covid-19 et dont la lumière doit être faite par Guy Patrick Obiang, le ministre de la santé. Lequel doit se rapprocher de Guy Nazaire Tsamba et du professeur Raymond Tchoua qui ont respectivement géré le Fond de pilotage technique et le Fond de solidarité Covid-19.