Confédération Patronale gabonaise: Alain Ba Oumar sur la sellette ?

Après 3 mandats Alain Ba Oumar est plus que jamais dans la tourmente ©

Libreville, le 04 mai 2022 – (Dépêches 241). En février 2017, alors qu’il prenait les rênes de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Ba Oumar promettait à ses membres, une organisation  plus communicative, plus proche de ses adhérents et plus près des Gabonais. Or, 5 ans après, les membres de cette organisation patronale voient en lui, un dirigeant arrogant et incompétent. Manifestement incapable de défendre les intérêts des entreprises. Raison pour laquelle, 8 syndicats, et pas des moindres, ont  claqué la porte de la CPG. Un désaveu cinglant, qui interroge sur l’avenir d’Alain Ba Oumar.

Avant de claquer la porte, les 8 syndicats qui ont récemment désavoué Alain Ba Oumar posaient entre autres conditions, la démission de celui dont on reproche l’arrogance et l’incompétence. En effet, le 20 avril 2022, dans un communiqué collectif, l’Association professionnelle des établissements de crédit (Apec),  le Syndicat des importateurs et exportateurs (Simpex), l’Union des représentants automobiles et industriels (Urai), le Syndicat des entrepreneurs du bâtiments et des travaux publics (SEBTP), le Syndicat des sociétés hôtelières et de restauration, le Regroupement professionnel des pétroliers (GPP), le Regroupement des transports terrestre et le General business machines (GBM), ont annoncé la fin de leur adhésion à la Confédération patronale gabonaise.

Un départ non sans indiquer ne plus vouloir être associés aux activités et communication de cette organisation, encore moins être engagés par les actes de celle-ci. Un désaveu cinglant qui place manifestement Alain Ba Oumar sur la sellette. Que va-t-il faire ? Aura-t-il le courage de démissionner ? Où va-t-il éhontément s’accrocher à la tête d’une organisation qu’il contribue à faire couler ? Lui dont la réélection à la tête de la plus puissante organisation patronale gabonaise en août 2020, avait été suivie des soupçons de malversations financières. 

En effet, la task force, sous l’autorité de Noureddin Bongo Valentin, lui reproche d’avoir empoché 600 millions de fcfa pour la connexion des lycées et écoles primaires sans avoir honoré ce marché. Les chefs d’entreprises quant à eux, estiment que le  fondateur d’IG Telecom n’a pas franchement défendu leurs intérêts, alors que l’État a annulé 241 milliards de fcfa de créances des entreprises en 2021. De plus,  en décembre de la même année, Alain Ba  Oumar a été condamné à un an de prison avec sursis assortie d’une amende 1 million de fcfa par la Cour d’appel de Libreville pour une affaire l’opposant à un des actionnaires de sa société. Ce qui n’a pas contribué à redorer son image déjà fortement écornée.

Le moins que l’on puisse dire, est qu’en 5 ans de magistère,  Alain Ba Oumar n’a toujours pas réussi à convaincre les membres de la CPG. Pour rappel, cette  organisation réalise environ 90 % de la richesse nationale. Pourtant, sa capacité à se faire entendre des pouvoirs publics et à redynamiser cette organisation fortement impactée par la crise sanitaire actuelle peine toujours à convaincre.

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