Présidentielles 2023: Ossouka Raponda, le «gadget politique» chargé de faire barrage à Barro Chambrier?

La « la reine des Mpongwè » aurait pour mission de contrer l’ascension de Barro Chambrier dans leur communauté ©DR

Libreville le 10 mai 2022 – (Dépêches 241). D’après les révélations et les informations d’une source très fiable à laquelle aurait eu accès l’hebdomadaire Echos du Nord, un remaniement gouvernemental visant à corriger les erreurs et mauvais calculs du précédent, serait en cours de réflexion dans les salons feutrés du Palais du bord de mer. Un remaniement qui ne mettrait pas en danger Rose Christiane Ossouka Raponda, laquelle serait maintenue pour le seul objectif de faire barrage à la montée en puissance d’Alexandre Barro Chambrier. 

L’entrée en presque campagne du candidat naturel, certes pas déclaré, Ali Bongo Ondimba, après la démonstration de force du 20 avril dernier, semble avoir été le point de départ des grandes manœuvres qui vont précéder les futures batailles dans l’optique des présidentielles prochaines. Si le Chef de l’Etat, par le biais de ce voyage en terre ogivine en a profité pour faire passer, avec un zeste de subtilité, le message selon lequel il sera bel et bien sur le terrain pour battre campagne, ce dernier a surtout officiellement adoubé Steve Nzegho Diecko récemment nommé Secrétaire Général du Parti Démocratiques Gabonais (PDG). 

Des premières manoeuvres dont la plus importante ne serait toute autre que « l’imminence d’un remaniement du gouvernement », cela, dans le but de « composer un bloc fort à même de mener les batailles qui se profilent où, à ce qu’il se susurre, la primeur, pour une fois depuis 1990, devra être donnée aux urnes, rien qu’aux urnes », indique l’hebdomadaire. 

Pour attaquer le terrain, Ali Bongo Ondimba qui est de nouveau à la manœuvre, souhaite s’entourer des hommes aguerris, expérimentés pour certains, et susceptibles pour d’autres de lui assurer certains coups tactiques, pouvant perturber ou de mettre en échec les velléités de l’opposition. Ce serait en partie la raison pour laquelle « la reine des Mpongwè » sera maintenue. « En décortiquant la tête du gouvernement, rien n’a filtré sur l’éviction ou non de l’actuelle cheffe du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda, dont le maintien se justifie dans ces arcanes par la montée d’Alexandre Barro Chambrier », révèle Echos du Nord dans sa parution du 6 mai Hors-Série n°27. 

Manifestement le pouvoir en place semble avoir tiré les enseignements de 2016 avec Jean Ping qui avait su mobiliser sa communauté autour de lui. Conscient de la montée en puissance d’ Alexandre Barro Chambrier et du fait qu’il dérange visiblement aux entournures, le palais pense que Ossouka Raponda a  le profil pour « empêcher la mobilisation de la communauté Iboto (Myéné, Sekiani et Benga) autour de lui comme ce fut le cas avec Jean Ping en 2016 », ajoute notre confrère. 

Pour cette raison principale, Echos du Nord pense que « la cheffe du gouvernement devra être renforcée par un poste qui sera une sorte d’alter ego (coordination de l’action gouvernementale) où il sera porté une femme ou un homme à poigne », précise t-il. Des perspectives qui ont tout de même le mérite de consacrer deux réalités. La première tient au fait que Barro Chambrier fait peur et donne des sueurs froides aux gens du palais. La seconde, rend pertinente l’idée née du fait que la locataire de la Primature n’a jamais porté aussi bien le surnom de «gadget politique» tel que le lui avait affublé Guy Nzouba Ndama réagissant à sa nomination au poste de Premier ministre le 16 juillet 2020. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*